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Les Palestiniens "ne resteront pas les bras croisés" face aux "agressions" d'Israël contre la mosquée Al-Aqsa, a affirmé jeudi à Beyrouth le chef du Hamas, pointé du doigt par Israël après le tir de roquettes depuis le sud du Liban.
Ismaïl Haniyeh, arrivé mercredi au Liban, s'est réuni à Beyrouth jeudi avec les chefs d'autres organisations palestiniennes, alors qu'Israël menace de riposter aux tirs qui l'ont visé.
"Notre peuple palestinien et les formations de la résistance palestinienne ne resteront pas les bras croisés" face à "l'agression sauvage" d'Israël contre la mosquée Al-Aqsa, a affirmé Ismaïl Haniyeh dans un communiqué à l'issue de la réunion.
Israël a accusé jeudi des groupes palestiniens d'avoir tiré des dizaines de roquettes sur son territoire à partir du Liban, un embrasement du front israélo-libanais inédit depuis la guerre ayant opposé Israël au Hezbollah libanais en 2006.
Cet accès de violence, qui a suscité condamnations et appels à la retenue, survient au lendemain de l'irruption brutale, en plein ramadan, de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam, largement dénoncée par les pays voisins et à laquelle plusieurs groupes palestiniens ont promis une riposte.
Le chef du Hamas a appelé "toutes les organisations palestiniennes à unifier leurs rangs et intensifier leur résistance conte l'occupation sioniste".
L'armée israélienne a estimé possible que les tirs provenant du Liban, non revendiqués, étaient des "tirs palestiniens": "ce pourrait être le Hamas, ce pourrait être le Djihad islamique, nous essayons encore d'arriver à une conclusion finale sur ce point, mais ce n'était pas le Hezbollah", a déclaré le lieutenant-colonel Richard Hecht.
Le Hezbollah, qui contrôle de fait le sud du Liban, entretient de bonnes relations avec le Hamas, au pouvoir à Gaza, et le Djihad islamique palestinien, qui participait à la réunion jeudi.