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La France a fait un grand pas vers les quarts de finale du Mondial de handball en battant l'Islande 28-26 vendredi dans la banlieue du Caire, même si elle a souffert comme précédemment face à la Suisse et l'Algérie.
Face au Portugal dimanche, lors du dernier match du tour principal, les Bleus devront ne pas s'incliner par plus de 6 buts d'écart pour ne pas passer à la trappe en cas d'égalité à trois avec les Lusitaniens et la Norvège. Cette dernière, victorieuse de l'Algérie (36-23) et qui affrontera l'Islande dimanche, n'a plus son destin entre ses mains.
"On s'est mis dans une bonne position mais il faut qu'on aborde le match du Portugal comme un vrai huitième de finale, un match couperet, et ne pas penser à faire de calculs", a estimé le pivot Luka Karabatic.
A la fin, c'est toujours la France qui gagne. Comme face à la Suisse lundi (25-24) et l'Algérie mercredi (29-26), les Bleus, favoris, se sont retrouvés derrière au score au coeur de la seconde période. Mais ils ont su encore une fois maîtriser une fin de match tendue, un savoir-faire qui pourraît leur rapporter gros en phase finale.
"On a encore fait preuve de solidité, surtout au niveau mental, pour pouvoir rester calme et passer devant dans le +money time+", a apprécié Ludovic Fabregas, toujours aussi efficace aux abords de la zone (5/5).
Face à un adversaire d'un calibre supérieur aux deux précédents, les Bleus ont souligné quelques progrès. "On a plus répondu présent que contre l'Algérie en termes d'engagement", a noté Fabregas, tandis que Guillaume Gille soulignait les "solutions intéressantes" trouvées en attaque face à une défense islandaise très mobile.
Contrairement à l'Algérie, le sélectionneur a fait débuter son équipe-type et Kentin Mahé a montré la voie. Soit en aspirant la défense pour libérer Luc Abalo (8-7), soit en prenant les tirs avec 4 buts dans les 20 premières minutes (11-9).
- Genty décisif -
Cette fois, les Français sont mieux entrés dans le match. Mais quand Melvyn Richardson a remplacé Mahé à la mène, ils ont progressivement perdu le contrôle. Ils menaient à la pause (16-14) mais les 5 pertes de balle n'annonçaient rien de bon.
Richardson "a eu des pertes de balle mais de base, il ne joue pas trop demi-centre", l'a défendu Dika Mem. "Petit à petit, il se sent de mieux en mieux sur le poste de demi-centre et on aura besoin des deux."
Avec sa défense dynamique et Bjarki Mar Elisson en feu (déjà 7 buts à la pause), l'Islande s'est accrochée et est revenue à égalité sur deux contres (17-17).
L'ailier islandais, 9 buts au total, lui a même offert une avance de 2 buts (20-18) avant que Ludovic Fabregas, avec 3 buts en 7 minutes, ne remette à l'endroit (23-22) des Bleus plutôt heureux quant aux décisions arbitrales sur deux actions chaudes.
Le retour de Mahé y a bien aidé, ainsi que les deux arrêts consécutifs de Yann Genty, redevenu gardien N.2 après la blessure de Wesley Pardin. Arrêts que Valentin Porte et Fabregas ont fait fructifier pour redonner de l'air aux Bleus (26-24), qui ont ensuite conservé l'avantage dans les 5 dernières minutes.
Auteur de 5 arrêts en 17 minutes, Genty "a fait une bonne rentrée, il nous permet de rester dans le match et de garder l'espoir. C'est ça l'équipe, savoir utiliser tout le monde au bon moment", a salué Mem. Un autre savoir-faire dont les Bleus auront bien besoin face au Portugal, valeur montante du hand mondial.