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Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner signera mardi une circulaire permettant aux maires d'être informés des risques de radicalisation islamiste sur leurs communes, promesse faite en mai par Emmanuel Macron lors du congrès des maires de France, a-t-il annoncé sur BFMTV.
Cette circulaire sera "adressée à tous les préfets de France pour organiser l'information des maires, à tous les niveaux", a-t-il annoncé. Un maire pourra ainsi être informé du risque encouru sur sa commune lorsqu'il organise un évènement.
Il sera également informé du suivi des personnes qu'il a lui-même signalées aux autorités. "Il est important aussi que nous organisions le dialogue avec les maires, un maire connait les situations familiales ou peut sentir des dérives qui mènent à la radicalisation", a expliqué Christophe Castaner.
"Jusqu'à présent le maire pouvait signaler, il n'avait aucun retour. Je souhaite que systématiquement, quand un maire donnera une information, il puisse avoir un retour précis sur son information", a t-il dit, appelant à une "transparence totale".
Enfin, les maires seront également informés des risques de radicalisation d'agents publics lorsqu'il s'agira de "postes sensibles" comme un employé de crèche ou un éducateur.
"Sur les postes sensibles, je demande au préfet que les maires puissent le savoir pour prendre des mesures de prévention pour déplacer l'agent et éviter qu'il soit dans un poste exposé, un poste à risque", a déclaré Christophe Castaner.
Cette annonce intervient alors qu'un hommage national est rendu aux victimes des attaques du 13 novembre 2015 avec un cortège qui doit relier mardi matin les six lieux des attentats jihadistes les plus meurtriers commis en France.
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a rappelé que la menace terroriste restait "élevée" et que six attentats avaient été déjoués cette année.
En 2019, "48 condamnés pour des faits liés au terrorisme (..) vont sortir à la fin de leur peine", "nous nous donnerons les moyens de les suivre", a-t-il également affirmé.
"Ils sont connus individuellement et en lien avec la justice il y aura un suivi tout particulier parce que par nature ils présentent un risque de par ce qu'ils ont fait, de ce qu'ils ont vécu, du passage en prison qui est aussi par nature criminogène, qui quelques fois peut aggraver la radicalisation", a-t-il aussi détaillé.
"Nous mettons en place des dispositifs particuliers, certains sont déjà sortis et font l'objet de ce dispositif particulier", a-t-il assuré.