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Quelque 25 succursales de la chaîne de supermarchés Lidl n'ont pas ouvert leurs portes lundi, une partie du personnel ayant participé à l'action syndicale sectorielle menée à Bruxelles. Il y avait dès lors trop peu de personnel pour ouvrir les magasins, a justifié la porte-parole de l'enseigne, Isabelle Colbrandt.
C'est principalement la Wallonie qui a été touchée, avec une vingtaine de commerces dont les portes sont restées closes. Il y en a également eu quatre autres dans le Limbourg. Lidl espère que tous les magasins pourront rouvrir mardi.
Le syndicat socialiste BBTK a expliqué lundi, dans les colonnes du quotidien régional Het Belang van Limburg, que les actions menées par Lidl étaient également liées à une charge de travail considérablement accrue, en raison de la mise en place d'un système de tarification à la pièce. "Concrètement, chaque magasin reçoit un budget d'heures de travail en fonction des pièces qui passent à la caisse. Qu'il s'agisse d'un paquet de chewing-gum ou d'un téléviseur, cela ne joue aucun rôle. Une pièce, c'est une pièce. En conséquence, les petits magasins perdent jusqu'à 100 heures de personnel employable par semaine, mais, pour les grands magasins Lidl, ce chiffre peut atteindre plus de 300 heures, ce qui rend la situation intenable", y dénonce la syndicaliste Carine Meuwis.
Les représentants des travailleurs lanceront, mardi, une enquête auprès du personnel de tous les magasins sur leur perception de la charge de travail, préviennent-ils.
Avec leur action de lundi matin à Bruxelles, les syndicats ont voulu donner plus d'écho à leur revendication d'un salaire égal pour un travail égal dans le secteur du commerce. Cela devrait passer, selon eux, par une harmonisation des différentes commissions paritaires. Dans les semaines à venir, les syndicats et les employeurs mèneront des négociations sectorielles sur les salaires et les conditions de travail.