Le bourgmestre de Silly s'exprime après l'abandon d'un train en pleine nuit à la gare: "Cette histoire nous semble un peu particulière"

C'était ce jeudi soir. Une accompagnatrice a bloqué un train en gare à Silly, dans le Hainaut. La raison: le conducteur est parti à pied, abandonnant le train et ses passagers. Beaucoup de questions restent sans réponse : pourquoi a-t-il abandonné son poste sans raison dans une gare isolée un jeudi à 22h? Ce même chauffeur a-t-il consommé de l'alcool, comme le prétend une accompagnatrice SNCB qui se trouvait dans ce train? Enfin, aurait-on pu éviter une attente de 3h aux passagers, dans ce lieu isolée ? C'est cela qui fait beaucoup parler le bourgmestre de Silly, Christian Leclercq.

"Je dénonce que ni la commune ni notre zone de police n'a été prévenue. Savoir que 25 personnes étaient bloquées ici en pleine nuit, nous pouvions apporter des solutions. Nous avons un bus communal qui est à 100 mètres de la gare. Nous avons une école pas loin où les personnes auraient pu avoir du café, et leur venir en aide en attendant la solution de la SNCB. Par conséquent, cette histoire nous semble un peu particulière", réagit-il.

Christian Leclercq a d'ailleurs interpellé le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet dans un courrier. "Pour avoir des réponses, et au moins, donner une réponse à la population qui est assez normalement inquiète par rapport à ce train arrêté ici jeudi soir", dit-il. 

Une enquête interne à la SNCB

"La population se demande ce qu'il s'est passé. Nous avons essayé d'avoir des informations, nous ne les avons pas reçues", nous dit le mayeur. Il continue: "Le fait que ce train se soit arrêté en gare de Silly vers 22h30. On ne sait pas où est parti le chauffeur, on ne connaît pas la raison de son départ. On a dit qu'il avait brûlé des feux rouges, ce que la SNCB a démenti, on a dit qu'il était en état d'ébriété, on ne le sait pas. On ne sait d'ailleurs pas où est parti ce chauffeur, qui est venu le chercher,…"

Toutes ces questions font l'objet d'une enquête interne de la SNCB qui devra, entre autres déterminer si le principal intéressé était sous l'emprise de l'alcool.