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Les "gilets jaunes" vont créer un mouvement politique afin de porter la voix des citoyens lors des prochaines élections fédérales, a annoncé dimanche après-midi Claude Gilles, porte-parole de l'action citoyenne menée devant le dépôt de Proxifuel à Wierde (Namur). Il est par ailleurs également ancien membre du Parti populaire de Mischaël Modrikamen.
Après quatre jours d'actions à plusieurs endroits en Wallonie, les manifestants ont décidé d'aller plus loin dans leur démarche. Leurs différents représentants se sont entendus pour créer un mouvement politique qui portera le nom de Mouvement Citoyen Belge. Celui-ci prendra part aux prochaines élections.
Un petit problème quant à l'appellation du mouvement...
"Je viens de m'entretenir avec Antonio Quattrocchi qui est le premier à avoir appelé à manifester en Belgique et c'est décidé", a déclaré M. Gilles. "Ce ne sera pas un parti, ce sera vraiment un mouvement citoyen de contestation". "Tout le monde voulait qu'il y ait quelque chose après ces actions et il y aura donc bien quelque chose", s'est-il réjoui. "Nous serons là pour porter la voix de citoyens qui en ont marre, qui sont à bout. Nous prônerons naturellement le référendum et exigerons que le citoyen soit à la base de la réflexion politique belge".
Un problème semble toutefois se poser quant à l'appellation du mouvement, puisqu'il existe déjà un parti qui utilise le nom "Mouvement Citoyen Belge". Celui-ci a été créé il y a environ deux ans et envisage lui aussi de se présenter aux prochaines élections. Contacté par Belga, son fondateur et président, Patrick Boland, n'a pas manqué de faire savoir son mécontentement. "J'apprends à l'instant qu'ils envisagent d'utiliser ce nom mais ce n'est pas possible car nous l'avons déposé", a-t-il déclaré. "Ils auraient pu se renseigner". M Boland ne s'est toutefois pas opposé à un rapprochement. "Je n'ai rien contre eux, ils peuvent me contacter et on peut discuter", a-t-il déclaré.
"Nous ne savions pas"
"Nous ne savions pas qu'un parti utilisait déjà cette dénomination", a réagi Tony Deloyer, un des porteurs de voix des "gilets jaunes" belges. "Nous allons envisager un changement de nom et effectivement unir nos forces pourrait aussi être une bonne solution." "En tout cas, les citoyens qui se sont engagés dans les actions de ces derniers jours seront bien représentés au prochain scrutin", a-t-il affirmé.
Depuis vendredi, plusieurs groupes de citoyens mécontents bloquent des dépôts de carburant et des sites stratégiques pour manifester leur mécontentement par rapport au prix des carburants, et principalement la hausse des accises sur le diesel. "Si le gouvernement continue à nous presser avec ses nouvelles taxes, on va tous crever la bouche ouverte ou finir dans la rue", lance un manifestant. "Ça part dans tout l'essence", ajoute un autre, en référence à l'inscription figurant sur son gilet.