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Benoît Teste a appelé vendredi les enseignants à "amplifier" le mouvement contre la réforme des retraites, après son élection à la tête de la FSU, première organisation syndicale du secteur.
"Nous continuerons à mettre nos forces dans cette bataille d'ampleur" qui "est loin d'être finie" car "la retraite est un droit à la vie, pas à la survie", a déclaré M. Teste, lors de son premier discours en tant que secrétaire général.
A l'issue du congrès national du syndicat à Clermont-Ferrand, il a demandé à "toutes et tous" de "se mobiliser avant le 17 (décembre, prochaine journée d'action intersyndicale), pendant le 17 et après le 17!". Il faut "amplifier le mouvement", a-t-il dit aux militants qui l'ont chaleureusement applaudi.
Seul candidat, M. Teste a été élu vendredi matin par le conseil national de la FSU (Fédération syndicale unitaire) "à une très large majorité". Ce professeur d'histoire-géographie en Seine-Saint-Denis, âgé de 41 ans, succède à Bernadette Groison, restée dix ans à la tête de la fédération.
"Je débute ce mandat dans un moment crucial pour le syndicalisme en général et pour la FSU en particulier. J'en prends la mesure", a-t-il assuré.
"C'est une grande responsabilité. Les syndicats ont mis les salariés dans l'action. Nous n'avons pas le droit de décevoir. Nous jouons gros sur cette question-là et il va falloir qu'on obtienne des choses. Il faut que le gouvernement lâche", a-t-il déclaré à la presse à l'issue de son discours.
"Nous verrons comment nous rendre visibles pendant les vacances scolaires. Puis en janvier, nous essaierons de reprendre le mouvement", a-t-il affirmé, tout en disant "regretter cette situation de blocage" due à la "surdité du gouvernement".
M. Teste a toutefois estimé qu'il y avait "encore de la place pour la négociation": la FSU "ira aux discussions" proposées par le gouvernement "pour porter ses propositions". "Plus nos propositions seront prises en compte, plus le projet de réforme sera défait", a-t-il estimé.
Il a rappelé que sa fédération refusait de lier la question des salaires des enseignants et des retraites. "Nous ne voulons pas de compensations à une réforme que l'on rejette".
Concernant plus précisément son nouveau mandat, il a souligné être "très intéressé" par "les questions de défense individuelle des agents, les statuts, les carrières" tout en les liant aux enjeux "d'éducation et de société".
Syndiqué depuis 2001, militant depuis 2008, M. Teste a été secrétaire national chargé des retraites et de la fonction publique, et secrétaire général adjoint du Snes-FSU, premier syndicat des enseignants des collèges et lycées.