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Virus: la vaccination lancée dans l'UE, Trump ratifie le plan de relance aux USA

La majorité des pays de l'Union européenne ont commencé ce week-end à vacciner leurs populations contre le Covid-19, alors que Donald Trump a finalement ratifié le plan de relance américain qui accorde des aides aux ménages et entreprises affectés par la pandémie.

Livrées samedi, les premières doses du vaccin Pfizer-BioNtech ont été injectées en Italie peu avant 08H00 (07H00 GMT) à l'infirmière Claudia Alivernini et à la professeure Maria Rosaria Capobianchi, la directrice du laboratoire de virologie à l'hôpital Spallanzani de Rome. "Je le dis de tout mon coeur : vaccinons-nous. Pour nous. Pour nos êtres chers et pour la collectivité", a dit Claudia Alivernini.

A Crémone, en Lombardie (nord), la région la plus touchée du pays, l'hôpital a administré ses premiers vaccins, là où il y a moins d'un an les malades étaient triés sous des tentes dressées dans l'urgence.

A la remise du précieux chargement de vaccins, médecins en blouse blanche et policiers en uniforme, mais aussi le maire et le préfet, ont applaudi de concert.

Pays le plus meurtri de l'UE avec près de 72.000 morts, reconfinée depuis mi-décembre, "l'Italie se réveille", a réagi le Premier ministre Giuseppe Conte sur Twitter.

En Espagne, c'est Araceli Rosario Hidalgo Sanchez, 96 ans, qui était la première à être vaccinée, dans une maison de retraite de Guadalajara (centre). Elle a confié, dans un sourire, ne "rien" avoir senti lorsque le vaccin lui a été administré.

L'Allemagne, la Hongrie et la Slovaquie avaient ouvert la marche samedi dans l'UE, avec un jour d'avance sur le lancement officiel de la campagne.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a qualifié le début de cette campagne de "moment touchant d'unité" et d'"histoire de succès européenne", ajoutant que cela allait "aider à revenir progressivement à nos vies normales".

Le président français Emmanuel Macron, rappelant sur Twitter que le vaccin était gratuit et non obligatoire dans son pays, a espéré que "la raison et la science (allaient) nous guider", alors que la majorité des Français (56%) n'envisagent pas de se faire vacciner contre le Covid-19, selon un sondage.

Le vaccin était particulièrement attendu en France, où l'épidémie a provoqué la mort de plus de 62.500 personnes et où le virus circule activement, au point que les autorités n'excluent pas un prochain 3e confinement.

Ailleurs en Europe, un archevêque de 84 ans en Slovénie, un chef de service des maladies infectieuses au Portugal ou la première infirmière à avoir soigné en février un patient atteint de Covid-19 en Roumanie ont été les premiers à avoir été vaccinés dans leurs pays respectifs.

- Protection de "100%" -

Hors UE, la Norvège a également commencé sa campagne vaccinale dimanche, tout comme le sultanat d'Oman, le dernier membre du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Qatar et Koweït) à s'y mettre.

Avant eux, de nombreux autres pays à travers le monde avaient commencé à vacciner contre le Covid-19, qui a fait au moins 1.758.026 morts et contaminé plus de 80 millions de personnes, selon les données officielles compilées dimanche par l'AFP.

La Chine a été la première à le faire, dès l'été dernier. En décembre, la Russie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, le Chili, entre autres, lui ont emboîté le pas.

Bien que ces premières injections donnent une lueur d'espoir, des inquiétudes sont nées ces derniers jours après le signalement, dans de plus en plus de pays, de la nouvelle souche du coronavirus. La Jordanie, le Portugal, le Canada, l'Italie, la Suède, l'Espagne, le Japon et la Corée du Sud sont parmi les derniers en date à avoir détecté ce variant britannique possiblement plus contagieux.

Le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a de son côté affirmé dimanche être parvenu à une "protection de 100%" contre les formes sévères du Covid-19 avec son vaccin mis au point avec l'université d'Oxford, très attendu car peu coûteux et ne requérant pas une température aussi basse que celui de Pfizer/BioNTech.

- Plan de relance ratifié -

Aux Etats-Unis, le pays le plus touché tant en nombre de morts (au moins 333.069) que de cas (19,1 millions), le président Donald Trump a finalement ratifié dimanche soir, après des jours de résistance, le nouveau plan de relance économique de 900 milliards de dollars qui avait été adopté lundi au forceps par le Congrès.

"Je ratifie cette législation pour restaurer les allocations chômage, arrêter les expulsions (locatives), apporter de l'assistance aux bailleurs, ajouter des fonds supplémentaires au programme de prêts aux entreprises, permettre aux employés de l'aérien de retourner au travail et donner des fonds substantiels en plus pour la distribution des vaccins", a expliqué M. Trump dans un communiqué.

"Je suis content de savoir que les Américains vont recevoir une assistance plus que nécessaire alors que notre pays continue de lutter contre la pandémie", a salué dimanche soir Mitch McConnell, le chef de file des sénateurs républicains.

Le célèbre immunologue américain Anthony Fauci a dit redouter dimanche que le pire de la pandémie reste à venir après les fêtes de fin d'année.

Face à des niveaux de contamination préoccupants, plusieurs pays sont de nouveau soumis à des mesures de restrictions.

La Pologne entame lundi un confinement partiel de trois semaines sur l'ensemble du territoire. Les centres commerciaux, hôtels et stations de ski vont fermer et seuls les magasins d'alimentation, les pharmacies et quelques autres commerces resteront ouverts.

Israël a entamé dimanche un troisième confinement général, pour au moins deux semaines, l'Autriche a confiné sa population samedi, jusqu'au 24 janvier. L'Italie et l'Irlande se sont pour leur part reconfinées avant Noël, et des confinements locaux ou de sévères restrictions touchent des millions de personnes au Royaume-Uni.

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