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"On attend qu'il y ait un mort?": cette maman craint le pire pour sa fille aux abords de cette école d'Anderlecht

Absence de signalement, trottoirs étroits et en mauvais état, etc. Les abords d'une école anderlechtoise (Bruxelles) posent un problème pour Bochra, maman, et le Pouvoir organisateur de l'établissement. Pourtant, la commune dit prendre la sécurité routière autour des écoles très au sérieux.

"J'ai l'impression qu'on attend qu'il y ait un mort avant de faire bouger les choses." Bochra est une mère de famille inquiète. Si cette maman nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous c'est pour évoquer les abords de l'école de sa fille, à Anderlecht, en Région bruxelloise. Selon elle, un véritable climat d'insécurité (routière) règne aux alentours. "Il n'y a toujours pas de panneau qui indique que c'est une école", déplore d'emblée Bochra, également membre du conseil de l'école.

Elle pointe du doigt aussi l'état des trottoirs et leur caractère étroit. "Une maman qui veut passer avec une poussette ne peut pas. C'est problématique. C'est dangereux. Des accidents ont déjà eu lieu", affirme-t-elle.

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"Certains marchent sur la route car il n'y a pas de trottoirs. C'est risqué car certaines voitures roulent vite. Des bus passent aussi par ici. (...) Des familles sont en colère", ajoute la maman. 

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Un constat partagé par le président du Pouvoir Organisateur de l'école Raymond Van Belle, Christian de Raedt: "Nous sommes dans un axe d'entrée de Bruxelles avec plusieurs écoles. Elles ne sont pas bien signalées. Nous aimerions des panneaux crayons qui indiquent la présence d'enfants." Même son de cloche pour la partie pédestre : "La largeur et la qualité des trottoirs ne sont pas adaptées. On peut trébucher, tomber, se faire mal. A l'intérieur de l'école, il est de notre responsabilité. Nous faisons notre maximum. Nous essayons de garantir la même sécurité, avec la commune ou les transports en commun, à l'extérieur", ajoute Christian de Raedt.

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Pour la maman, la situation est "un stress de tous les jours". Elle développe: "Je dois déposer en voiture, alors que mon enfant me dit parfois qu'il veut aller à pied ou à vélo." Impossible d'accéder à la demande de sa fille. 


La commune, l'école et les parents sont déjà entrés en contact pour évoquer la situation à plusieurs reprises ces derniers temps, mais visuellement, rien ne semble bouger. Susanne Müller-Hübsch est l'échevine d'Anderlecht compétente en la matière. "C'est une priorité pour nous de travailler à la sécurité routière autour des écoles." Elle reconnaît "un problème au niveau des trottoirsOn veut mettre des trottoirs traversants qui donnent un peu plus d'espace et une sécurisation pour les enfants qui vont à l'école."

Ce dont a peur la commune, je ne sais pas

Pour ce qui est de l'absence de signalisation, un marché public a été lancé, assure-t-on. Susanne Müller-Hübsch se montre rassurante quant à l'avancée du projet de sécurisation de l'établissement scolaire : "On a asphalté la rue, on a fermé des petites rues, on est en train de développer ces plans pour le trottoir. On fait tout ce qu'on peut. Ce n'est pas la seule école non plus. Je peux assurer qu'on est derrière." Des propos qui laissent sceptique Christian de Raedt "Nous craignons les accidentsCe dont a peur la commune, je ne sais pas. Nous aimerions qu'ils entreprennent des actions.  Ce sont surtout des actions que nous attendons." 

On le sait, les espaces publics aux abords des écoles sont utilisés intensément au moment des rentrées et des sorties de classes. Mais à Bruxelles, il n'existe aucune législation qui entoure cette thématique et par conséquence aucun organe de contrôle pour juger de la sécurité et la qualité des abords d'écoles. A charge des autorités locales (police et commune) d'assurer les deux pôles. La Région par le biais de son centre d'expertise "Perspective.Brussels" a pourtant investi afin de développer l'an dernier un guide : "Réinventer les abords des écoles". Un guide (ici, le consuler) qui fait office de simples recommandations.

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Valeria Cartes Leal est architecte au service "école" chez Perspective.Brussels. Pour elle, l'un des axes principaux est l'identification du bâtiment scolaire. "C'est très important. Ça donne un sentiment de sécurité à l'enfant et pour l'automobiliste, ça indique la présence d'une école." En ce qui concerne les trottoirs, Valeria Cartes Leal informe: "Idéalement, il faudrait un trottoir de 2 mètres voire 2,5 mètres. On recommande de parler avec la commune et d'utiliser des places de parking pour élargir, surtout pour l'entrée. C'est ça le plus important. C'est là où se situe le plus d'enfants et de parents."

La commune d'Anderlecht dit s'appuyer sur les recommandations du guide. 
 

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Commentaires

2 commentaires

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  • l'argent sert a la guerre en ukraine ...attendez votre tour

    MICHEL CHRISTIAN
     Répondre
  • Vous avez voulu un pouvoir politique communal de gauche, avec les socialistes et les écolos, vous en payez les conséquences !

    Jean-Pierre
     Répondre