Partager:
"C'est une histoire abracadabrante". Axelle a contacté notre rédaction via le bouton orange Alertez-nous pour raconter une situation "pénible" pour sa famille. Le 9 janvier dernier, sa tante est décédée, et au moment d'organiser l'enterrement, une complication innatendue s'est présentée.
Selon ses dernières volontés, Josette souhaitait vivement être enterrée auprès de son mari dans le cimetière de Frameries. "Il reste une place dans cet énorme caveau prévu pour accueillir 12 personnes. Il y a 11 cercueils à l’intérieur", indique Axelle.
Problème: les allées du cimetière ont été bétonnées, et pour accéder au caveau familial, ce n'est plus aussi simple.
"Toutes les allées du cimetière sont parfaites. On peut aller jusqu’à déposer le cercueil devant le caveau, mais le problème, c'est qu’à cause de ce bétonnage, on ne peut plus creuser devant ce caveau. Et ça, la commune n’y a pas pensé. C’est un gros problème", déclare Axelle.
Durant l'été 2021, près de 250.000 euros ont été investis dans le cadre du plan d’investissement communal (PIC, subsidié par la Région wallonne), pour permettre le bétonnage des allées secondaires de ce cimetière.
"A la suite du décès de ma tante, les pompes funèbres ont alors découvert qu’il n’y avait pas moyen de creuser dans la dalle de béton. Il n’y a pas assez de place pour creuser. Il reste environ 20 cm entre le début du caveau et le début du béton. Ce monument fait 3-4 mètres de large et de long, et il mesure environ 4 mètres de haut. C’est un vieux monument de la fin du 19e siècle", précise Axelle.
La famille s'est ainsi renseignée pour soulever le monument, mais la solution s'est avérée trop coûteuse.
"On a demandé le prix, sans savoir si on ne va pas abimer le caveau, et c’est un minimum de 6.000 euros. Ensuite, il faut le reposer et le réparer. Donc, nous imaginons que cela représente encore un coût supplémentaire. On peut aussi faire soulever la dalle de béton et c'est le même prix, 6.000 euros (ndlr: des chiffres pas confirmés par la commune de Frameries)", assure Axelle. "Cela représenterait des frais importants à ajouter à ceux de l’inhumation, ce qui est intolérable. Il y a certainement d’autres personnes dans ce cimetière qui sont concernées."
Comme si on ne pouvait plus enterrer personne dans cette partie du cimetière
L'inhumation dans une autre concession funéraire n'ayant pas été envisagée, la famille a choisi l'incinération.
"C'était contre la volonté de ma tante", souligne Axelle. "Actuellement, ma cousine a récupéré l’urne de sa maman. On espère qu’on pourra éventuellement tirer parti des 20 centimètres qui restent entre le caveau et le bétonnage, pour faire un trou et mettre cette urne à l’intérieur du caveau. C’est assez scandaleux. Je veux faire bouger la commune pour qu’elle prenne en considération les gens qui ont un caveau dans le cimetière, et qu’elle prenne en charge certains frais."
Et de conclure: "C’est comme si, dans cette partie du cimetière, on ne pouvait plus enterrer personne. Mais, on n’a pas été prévenus. On n’a pas reçu de lettre, ni d’informations. Il n’y avait pas d’avis sur la tombe. On a vu l’allée bétonnée, mais ça ne nous a pas frappé. Nous n’avions pas réfléchi à tout ce que cela impliquait."
Le 22 janvier dernier, le bourgmestre de Frameries et les services concernés ont rencontré la famille avec comme objectif de trouver la solution la plus adéquate.
"La famille a donc bien opté pour une crémation. Conséquence: après avoir discuté avec la famille, la commune a proposé de prendre en charge les frais concernant le travail d’un tailleur de pierres. Celui-ci va donc réaliser proprement une ouverture dans le caveau afin de pouvoir y placer, en toute dignité, l’urne de la personne défunte", a indiqué la commune.