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Le chien de Marianne aboie et dérange ses voisins, la commune de La Louvière intervient: "J'ai été forcée de l'abandonner"

L'été dernier, la fille de 20 ans de Marianne a voulu s'acheter un chien. Malheureusement, le chiot n'était pas sevré. Le petit animal est tombé malade en attrapant la giardiose, une maladie contagieuse pour les chiens, qui se manifeste par des vomissements et des diarrhées. 

Ceci étant, Gizmo, le chien, n'a pas pu sortir durant les premiers mois dans sa nouvelle maison. Isolé du reste du monde, le chien est resté craintif en grandissant et à aboyer pour un rien. Des aboiements qui vont agacer les voisins de sa maison mitoyenne de son petit village dans la commune de La Louvière. "Après plusieurs plaintes de mes voisins respectifs, j'ai reçu au mois de septembre un recommandé pour tapage nocturne, celui-ci datait du 21 juillet à 22h40,  j'étais absente ce jour-là et la police a constaté les aboiements du chien", raconte Marianne.  

"Je me suis présentée à la commune de la Louvière pour une médiation le 9 octobre. Résultat, ils m'ont donné un délai d'un mois pour me séparer de mon chien", ajoute la mère de famille. La nouvelle est tranchante et lui fend le cœur. Elle se met alors en quête d'un nouveau foyer pour son Gizmo. Les recherches s'enchaînent, mais n'aboutissent pas. Marianne ira même jusqu'à contacter la SPA de la commune, qui n'avait pas de place, nous dit-elle. 

J'ai été forcée de l'abandonner

Finalement, alors que l'échéance approche, Marianne trouve une solution. Elle trouve une place dans un refuge à 30 minutes de voiture de chez elle. Pour y laisser son chien, un paiement de 90 euros lui est demandé, ce qui reste nettement moins que les 350 euros de l'amende à laquelle elle s'exposait si elle gardait son chien et qu'elle "n'aurait pas pu payer". 

Aujourd'hui, cela fait un mois que Gizmo est parti de la maison et la maman de 52 ans a toujours beaucoup de mal à s'en remettre. "J'appelle deux fois par semaine pour prendre de ses nouvelles", confie-t-elle avec la voix tremblante. "Quand j'appelle, je les entends dire : 'C'est la dame qui a abandonné son chien', mais je ne l'ai pas abandonné, j'ai été forcée de le faire."

Récemment, Marianne a appris qu'une famille est intéressée d'adopter Gizmo. Son petit chien devrait ainsi trouver un nouveau foyer. Une nouvelle qui fait tant de bien que de mal dans le coeur de la mère de famille.

Problèmes d'aboiements, comment gérer ?

Si comme Marianne, vous possédez un chien qui aboie beaucoup, c'est qu'il y a peut-être une bonne raison derrière ce comportement. Gwendoline Matoug est comportementaliste et éducatrice canine, contactée par la rédaction, elle donne de précieux conseils pour les propriétaires. 

"Si votre chien aboie, il ne faut surtout pas crier dessus et encore moins le frapper. On peut oublier également tout ce qui est colliers électriques ou à la citronnelle". Pour la comportementaliste, il faut prendre le problème à sa source. Les chiens ont cinq besoins de base qui doivent être comblés : être assez promenés, avoir assez de jeux, avoir de quoi mastiquer, lécher et renifler. "Si un chien n'est pas comblé, il va avoir des troubles difficiles à gérer."

Tous ces besoins ne nécessitent pas d'acheter mille et une choses à votre compagnon touffu. Pour le reniflage, sortir le chien et le confronter à des odeurs différentes (des personnes, des feuilles, des plumes, d'autres animaux... Autant de choses que l'on peut trouver en le promenant, une autre activité de base) peut suffire. Mais attention à ne pas tomber dans un piège : les chiens n'aiment pas tous passer beaucoup de temps dans le jardin. "Les gens ont tendance à penser que mettre le chien dans le jardin peut suffire, mais ce n'est pas le cas", précise Gwendoline Matoug. "Certains chiens ne se sentent pas forcément à l’aise dans le jardin. S’ils sont laissés seuls dans le jardin toute la journée, ils peuvent prendre peur, surtout s’ils n’ont pas de lieu pour se réfugier (comme une niche, ndlr)." 

Prendre en compte la nature de l'animal

Autre conseil que donne la spécialiste, ne pas vouloir en faire trop non plus avec son chien, surtout quand il est petit. "Il ne faut pas oublier que les jeunes chiens peuvent saturer. Il est important de les faire sociabiliser, mais à petite dose. Si le chien est surstimulé, ça ne lui rendra pas service". De plus, bien que l'éducation reçue aura une forte influence sur le chien, il faut aussi prendre en compte sa nature. Un peu comme les enfants qui sont naturellement plus turbulents ou craintifs que les autres. 

Mais que cela ne vous décourage pas à adopter un chien en refuge qui aurait déjà eu un propriétaire avant, "les animaux peuvent changer en changeant de propriétaire s'il y a eu des manquements", assure encore Gwendoline Matong.

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Commentaires

2 commentaires

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  • Quand je suis devenu bénévole dans un refuge,on m a demandé pourquoi?J ai dit"En fin de carrière,j ai vu tant d incivilités que je veut faire qq chose de bien,mais uniquement pour l animal".Et j ai en meme temp adopté un vieux chien .

    debacker Ulysse
     Répondre
  • La comportementaliste décrit les situations pouvant provoquer cet état de fait, mais ce qui serait intéressant, c'est de connaître la solution, une fois que le mal est fait.

    roger rabbit
     Répondre