Accueil Actu Vos témoignages

Le petit Ruwan se fait confisquer son téléphone par son école durant 1 semaine: "Et s'il lui arrive quelque chose sur le chemin?"

"C’est avec beaucoup de colère que je vous écris ces quelques lignes", commence Marcela dans son message, dans lequel elle nous contacte via le bouton orange Alertez-nous.

Cette maman bruxelloise d’un garçon de 13 ans s’est retrouvée dans une situation bien embêtante dans le courant de ce mois de juin. En effet, son fils s’est fait confisquer son téléphone par son école durant… une semaine. Une situation qu’elle dénonce.

"Mon fils s’est fait prendre son téléphone et ne pourra le récupérer que dans 7 jours ! Je suis bien d’accord pour une journée, et il le récupère à la fin des cours, mais une semaine, week-end compris, c’est beaucoup. Pour moi, c'est aux parents de punir de cette façon, car là ça le punit également en dehors des murs de l'école. Est-ce bien légal ?", s’interroge-t-elle.

Et s’il y a un problème ?

Pour remettre l’histoire dans son contexte, voici comment Ruwan, le fils de Marcela, s’est fait confisquer son téléphone. "Il a sorti son GSM, parce que dans certains cours, comme celui de Néerlandais, c’est autorisé. Seulement, il a tapé quelques lignes dans l’onglet « Notes » de son téléphone, et l’enseignante a cru que c’était Google Traduction. Elle lui a pris, et il n’y a pas eu moyen de discuter", déplore la maman.

Il n'a que 13 ans et rentre à pied de l'école

Remontée contre la décision de l’école, Marcela décide donc de se rendre dans l’établissement pour tenter de discuter avec la direction. "Ils m’ont ri au nez en disant que si ça ne m’allait pas, je pouvais le changer d’école. On m’a un peu prise pour une idiote, alors que ce téléphone, c’est le mien : à 13 ans, mon fils n’a pas encore son téléphone, c’est simplement un ancien que je lui ai prêté".

Car si la confiscation du téléphone ne pose pas de problème à Marcela, c’est surtout la durée qu’elle trouve exagérée. "S’il y a un problème, je fais comment pour le savoir ? Il n’a que 13 ans, mais mon fils rentre de l’école à pied, je ne peux pas me permettre de partir du boulot à n’importe quelle heure, d’autant plus que je travaille chez Delhaize, et comme tout le monde le sait, la situation n’est pas évidente en ce moment".

D’autant plus que l’école lui propose quelque chose que Marcela trouve absurde. "Ils m’ont dit que je pouvais lui en donner un autre en attendant la fin de la punition. Mais alors, où est l’intérêt de confisquer ? Seulement, je n’ai pas d’autres téléphones de rechange et je ne vais pas en acheter un pour une semaine, donc je suis bloquée".

Que dit la loi ?

Les autorités de l’école ont simplement expliqué que cette punition était inscrite dans le règlement qu’elle avait signé en début d’année. "C’est dans une annexe du règlement, mais on est obligé de le signer, où alors il doit changer d’école. L’enfant est pris en otage, et c’est simplement pour sa sécurité que je m’inquiète", explique Marcela.

À propos du R.O.I (Règlement d’Ordre Intérieur) d’une école, l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles précise que "chaque pouvoir organisateur établit le règlement des établissements scolaires qu’il organise. Ce dernier est le code de conduite en vigueur dans l’établissement. Il précise les dispositions relatives : aux sanctions disciplinaires et aux procédures de recours et aux absences justifiées et à leur durée".

On précise également que si l’élève est mineur, le règlement doit être porté à la connaissance des parents ou de la personne investie de l’autorité parentale. En clair, malgré la sévérité apparente de la punition, l'école est libre de l'inscrire dans son règlement d'ordre intérieur.

Cependant, comme l'explique le "Guide pour l'élaboration du règlement d'ordre intérieur" de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il n'est pas nécessaire de revoir le R.O.I chaque année, mais il est conseillé d'interroger ses dispositions au regard des situations rencontrées par l'école et rappelle que le R.O.I doit être conforme, comme tout acte juridique, aux normes de droits supérieurs qui l'encadrent et aux principes généraux de légalité, de proportionnalité et d'égalité.

Malgré plusieurs sollicitations de la part de la rédaction, l'école en question n'a pas souhaité répondre à nos questions.
 

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

19 commentaires

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • Tu fais quoi en cas d'urgence, tu fais comme les générations avant toi, quand le téléphone portable n'existait pas et que les gens se parlaient l'un devant l'autre !

    dan mned
     Répondre
  • Vous voulez une solution mais vous allez sans doute encore râler : obligation de déposer son gsm à son entrée de l'école et reprise uniquement en la quittant

    Joseph Bozzer
  • une aberration bien belge les etablisements scolaire marchent sur la tete ils se prennent vraiment pour qui

    christian wilmet
     Répondre
  • je ne sais pas ou on va ,mais le tout gsm ,laissez moi rire ....y avait pas plus de probleme y a cinquante ans ,sans gsm ...le monde hyper connecte ,une vaste blague ...ou sont les relations sociales ...triste monde ...

    Pat Vdo
     Répondre
  • L'utilisation des GSM sont interdit dans les écoles et c'est normal ... sauf que les élèves les utilises car accro a TikTok et toute ses conneries ... Donc je ne vois pas pq la mère pleure sur le bouton alerté nous et fait son cinéma .. faut juste lire le ROI de l'école

    vincent crabeck
     Répondre
Plus de commentaires