Le rêve fou d’un passionné de chevaux : "Tous les sauver de l’abattoir"

Dans les plaines vertes de la province de Namur, dans la petite ville de Couvin, se trouve un refuge pour chevaux un peu particulier.  "Ce lieu est un paradis pour équidés. Nos animaux ne sont jamais montés. Ils sont soignés, nourris et heureux. Ils vivent ici tranquillement ad vitam aeternam", comme le décrit son propriétaire Marc Beelen. Engagé depuis plus de 30 ans contre la misère animale, Marc a décidé de créer il y a un peu plus de 11 ans l’ASBL:  "100 chevaux sur l’herbe". Aujourd’hui, 7 personnes y travaillent à plein temps, avec des horaires incluant également les week-ends. "Nous avons également toute une équipe de bénévoles, de vétérinaires et de passionnés qui nous prêtent main forte et veillent au bien-être de nos 110 pensionnaires. Notre établissement affiche d’ailleurs complet."

Des pensionnaires triés sur le volet

En 11 ans, 257 équidés ont pu être sauvés de l’abattoir. Et contrairement aux idées reçues,  les animaux choisis ne viennent pas de particuliers. "Non, non pas de particuliers, ce n’est pas notre objectif", précise le Président de l’association. "Nous nous rendons sur les marchés de chevaux et nous choisissons les cas les plus malheureux.  Nous les achetons au prix boucherie. Nous ne voulons pas que des chevaux qui ont travaillé toute leur vie soient envoyés à l’abattoir. C’est une injustice." Et le propriétaire des lieux de déplorer : "Avec l’actualité de ces derniers jours,  on a l’impression qu’on prône la consommation de la viande de cheval. Mais on occulte toute la souffrance de ces animaux."

Des marchés conclus dans le plus grand secret

Bien connue auprès des marchands de chevaux, l’association  préfère garder ses contacts avec eux très discrets. "Si l’un des abattoirs apprend que l’un des marchands nous a revendu un cheval, il est déjà arrivé que les abattoirs boudent alors le marchand. Dans le milieu, il y a d’ailleurs certains marchands qui ne veulent plus nous vendre des chevaux", précise Marc Beelen.

Objectif  numéro 1: "s’autofinancer"

Si cette ASBL  est viable, c’est grâce, dans un premier temps, au soutien financier de ses parrains et de ses marraines. C’est d’ailleurs une marraine du refuge qui a contacté notre rédaction via notre formulaire Alertez-nous. Mais cet apport financier ne suffit pas. De nombreuses activités sont également organisées au sein des écuries. "On doit se dynamiser à outrance pour fonctionner. Notre objectif c’est d’arriver à s’autofinancer." Et les idées foisonnent.  "100 chevaux sur herbe" se déclinent en magazine,  en calendrier.  Des manifestations sont organisées de manière récurrente (Halloween, fête de Noël, Chandeleur). Et les lieux sont ouverts au public tous les dimanches.

Plus d’informations sur http://www.100chevaux.org