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Le ministre de la Santé publique et vice-Premier ministre Vooruit Frank Vandenbroucke qualifie les propositions alternatives déposées par le MR de « non-sens absolu » et de « très bizarres », dans une interview publiée mercredi dans l’hebdomadaire Knack.
Le magazine néerlandophone s’est entretenu avec M. Vandenbroucke au sujet de la prestigieuse conférence Sydney Ball qu’il a donnée à Oxford vendredi dernier, à propos de la sécurité sociale et de la responsabilité. Il a également abordé le rôle de son parti au sein du gouvernement De Wever.
Dans cet entretien, le socialiste flamand évoque aussi les difficiles négociations budgétaires, toujours dans l’impasse. Jeudi dernier, le Premier ministre Bart De Wever s’est donné 50 jours pour dégager un accord, sans quoi il présentera sa démission au Roi.
« Du fait de la position du MR, aucune négociation n’a pu avoir lieu »
À l’instar d’autres partenaires de la majorité, Frank Vandenbroucke vise clairement l’attitude des libéraux francophones. « Le plus frustrant ces dernières semaines, c’est que, du fait de la position du MR, aucune négociation n’a pu avoir lieu », observe-t-il. « Nous étions coincés avec un parti qui imposait ses règles. Nous avons dû écouter leurs alternatives budgétaires complètement absurdes, comme la légalisation des cigarettes électroniques jetables, qui nous permettrait de percevoir des droits d’accise rapportant plus de 100 millions d’euros. Le MR a répété cela à plusieurs reprises. Il faudrait aussi légaliser à nouveau les sachets de nicotine et les soumettre également à des droits d’accise. Et cette autre proposition, réduire les droits d’accise sur l’alcool, qui nous rapporterait 300 millions d’euros supplémentaires. Tout cela est absurde, bien sûr. C’est tout le drame. »
Dans cet interview, Frank Vandenbroucke précise aussi la position de son parti au sein du gouvernement, le décrivant comme « le seul, et en outre petit, parti de gauche dans un ensemble bien plus à droite ». « Les autres partis au pouvoir ont non seulement des opinions différentes des nôtres, mais aussi une vision de l’humanité différente », affirme-t-il.
« Pourtant, je pense que Vooruit doit pouvoir soutenir des réformes que nous ne considérons pas comme parfaites, mais qui sont défendables car elles préservent la solidarité. Cela réussira-t-il ? Honnêtement, je ne sais pas. Mais nous faisons de notre mieux », conclut Frank Vandenbroucke.
