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"Bienvenue chez les Ch'tis", la comédie de Dany Boon, a attiré près de 4 millions de spectateurs pour la semaine du 5 au 11 mars et près de 9 millions au total depuis sa sortie. C'est nettement mieux que "Astérix aux Jeux Olympiques" qui, en six semaines, a quand même attiré 6,65 millions de spectateurs mais a coûté 7 fois plus que les Ch'tis (78 millions contre 11).
Avec 3.940.634 entrées dans 840 salles (contre 793 précédemment) lors de sa deuxième semaine d'exploitation, ce sont 8.954.863 spectateurs au total qui ont applaudi les aventures d'un fonctionnaire méridional de la Poste muté dans le Nord.
Si on se base sur le prix moyen du billet - de 5,94 euros en 2006, dernier chiffre disponible du Centre national de la Cinématographie -, le film a réalisé au moins 53,190 millions d'euros de recettes. Le budget de "Bienvenue chez les Ch'tis" était de 11 millions d'euros, selon Pathé qui a produit et distribué le film.
La semaine précédente, le film avait battu le record absolu d'entrées dans les cinémas français pour une première semaine d'exploitation avec 4.458.837 billets vendus. Il garde la première place également des secondes semaines de tous les temps.
Face au hold-up des Ch'tis, les autres films font de la figuration. "Les Femmes de l'ombre" avec Sophie Marceau et Julie Depardieu notamment, prend la deuxième place du classement pour sa première semaine de sortie en salles avec 285.711 entrées dans 469 salles.
"Paris", le film de Cédric Klapisch, a attiré 205.461 spectateurs contre 377.622 la semaine précédente mais totalise 1,36 million d'entrées en trois semaines.
"Astérix aux Jeux Olympiques", qui a écrasé le box office pendant trois semaines consécutives avant de laisser la place, se classe 8e contre 3e précédemment.
Le film au budget record de 78 millions d'euros a attiré un peu plus de 136.000 spectateurs la semaine dernière. En six semaines, il a attiré 6,65 millions de spectateurs.
Comme dans le nord de la France, "Bienvenue chez les Ch'tis", attire dans les cinémas des régions frontalières, à Mouscron, Tournai ou Mons, des "gens qui n'allaient plus au cinéma" ou qui "vont très rapidement revoir le film", ajoute-t-il.
D'autant plus que des autocars entiers, venus du nord de la France où les cinémas affichent complet, contribuent à remplir les salles du côté belge de la frontière.
"On est face à un véritable phénomène de société", insiste M. Luel, en soulignant que le film remporte également un beau succès à Bruxelles ou à Verviers, à plus de 200 km de la France, des villes où les accents n'ont pourtant rien à voir avec le parler du Nord de la France.
