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Le film "Ajami" qui dépeint la vie des Arabes israéliens, "Les arrivants", un documentaire édifiant sur le quotidien souvent kafkaïen de la "gestion" des demandeurs d'asile en France ou encore "Le choc des Titans", une superproduction américaine en 3D, sortent cette semaine dans les salles obscures.
- "Ajami" de Scandar Copti et Yaron Shani (Israël, 1H58) avec Shahir Kabaha, Ibrahim Frege, Fouad Habash. Dans le quartier "mixte" de Jaffa décrit par le film israélien "Ajami" qui sort mercredi en salles, Juifs et Arabes se côtoient dans la vie quotidienne, sans savoir à quel moment quelqu'un va sortir un couteau. Candidat à l'Oscar du meilleur film étranger, "Ajami" s'intéresse aux Arabes israéliens, une minorité représentant 20% de la population d'Israël mais qui reste dans l'ombre de la question palestinienne. "Ajami", le nom d'un quartier de Jaffa, au sud de Tel-Aviv, raconte les malheurs de personnages liés par leurs allégeances, claniques, religieuses ou ethniques, que le destin plonge dans le monde de la pègre locale. Omar, le héros, est un adolescent arabe israélien qui devient dealer pour honorer une dette d'honneur envers une famille bédouine à la suite d'un règlement de comptes qui a mal tourné. Il y a aussi Malek, un Palestinien de 16 ans, originaire de Cisjordanie, venu travailler illégalement en Israël pour financer l'opération de la dernière chance pour sa mère. Ils croisent Dando, un policier en civil israélien, lancé à la recherche de son frère qui a disparu.
- "Les arrivants" documentaire de Claudine Bories et Patrice Chagnard (France, 1H53). La France est-elle encore une terre d'asile ? Ce documentaire aussi bouleversant qu'édifiant dévoile le quotidien souvent kafkaïen de la "gestion" des étrangers en quête d'un pays d'accueil, après avoir fui la guerre ou les persécutions. Ils sont Afghans, Iraniens, Tchétchènes, Tamouls, Erythréens, Roumains, Mongols, Soudanais... et chaque jour ils franchissent le seuil de la CAFDA ou Coordination pour l'Accueil des Familles Demandeuses d'Asile, à Paris. Là, la compatissante Colette, tente de répondre aux besoins vitaux des familles sans jamais perdre son calme, tandis que la jeune Caroline, du fait de son inexpérience, se met souvent en colère... contre elles. La caméra capte le désarroi des familles hébétées de fatigue, perdues dans le dédale des démarches administratives et hésitantes, par crainte de représailles, à raconter les persécutions subies au pays. Les réalisateurs montrent aussi le cruel manque de moyens dont pâtit la CAFDA. Harassé de travail, stressé par l'impossibilité de soulager durablement la détresse des "arrivants", son personnel en est réduit à justifier des situations ubuesques.
- "Le choc des Titans 3D" de Louis Leterrier (Etats-Unis, avec Sam Worthington, Gemma Aterton, Mads Mikkelsen, Ralph Fiennes, Liam Neeson). Malgré ses images en relief et sa débauche d'effets spéciaux numériques, cette coûteuse superproduction fait figure de naufrage avec son scénario anémique et ses décors hideux, soulignés par de cinglantes critiques outre-Atlantique. Réalisé par le Français expatrié à Hollywood Louis Letterier ("L'incroyable Hulk"), "Le choc des Titans" s'inspire de la mythologie grecque avec l'histoire d'Andromède et de Persée, joué par l'Australien Sam Worthington. Courroucé par l'arrogance des hommes qui ont osé défier les Dieux de l'Olympe, le dieu des Enfers Hadès (Ralph Fiennes) a juré de punir ces simples mortels. Fils bâtard de Zeus (Liam Neeson) et donc demi-Dieu, Persée part alors en guerre contre Hadès, et doit affronter des créatures monstrueuses. "Le choc des Titans 3D" est le remake d'un film éponyme de Desmond Davis qui en 1981 mettait en scène Laurence Olivier en Zeus et Ursula Andress en Aphrodite.
- "Gardiens de l'ordre" de Nicolas Boukhrief (France, 1H45, Avertissement aux publics sensibles) avec Cécile de France, Fred Testot, Julien Boisselier - Rondement mené et filmé dans un XIIIe arrondissement de Paris glacial et méconnaissable, ce polar offre son premier rôle dramatique à Fred Testot, connu pour le duo comique "Omar et Fred" qu'il forme avec Omar Sy. Ce devait être une patrouille de routine, mais ce soir-là la ronde de nuit de Simon et Julie, deux gardiens de la paix ordinaires, tourne au drame. Après avoir sonné à la porte d'un appartement bourgeois, ils essuient les coups de feu d'un jeune homme sous l'empire d'une drogue puissante, qui abat leur collègue. Parce qu'ils riposté et blessé celui qui s'avère être fils d'un député, Simon et Julie se retrouvent accusés de bavure. Sentant que leur hiérarchie les abandonne, ils décident de mener leur propre enquête. Ils font alors la connaissance du mystérieux Marc (Julien Boisselier) un propriétaire de discothèques aux activités louches.
- "Solutions locales pour un désordre global" (France, 1H53) - Documentaire de Coline Serreau qui présente, à travers une série de témoignages, des pistes concrètes pour de nouveaux systèmes de production agricole et, au-delà, "un meilleur partage des avoirs et des savoirs". Si certains intervenants - Pierre Rabhi, paysan et écrivain, figure singulière de l'écologie, Claude Bourguignon, spécialiste passionné de la microbiologie des sols - présentent avec une réelle conviction, face à la caméra, leurs idées et leurs espoirs pour une autre approche de l'agriculture, la juxtaposition d'entretiens, parfois un peu répétitifs, peine à donner un véritable rythme à ce documentaire militant.
- "Ensemble, nous allons vivre une très très grande histoire d'amour" de Pascal Thomas (France, 1H39) avec Julien Doré, Marina Hands, Guillaume Gallienne - Entre Dorothée et Nicolas, c?est le coup de foudre. Ensemble, ils vont vivre une très, très grande histoire d?amour. Ils en sont sûrs, certains. Mais la vie s?ingénie toujours à contrarier les meilleures résolutions, le plus parfait des scénarios et rien ne va se passer comme prévu. De malentendus en disputes, de serments en trahisons, de vrais départs en fausses retrouvailles, et inversement, ils vont être entraînés dans le tourbillon d?une comédie aussi tourmentée que leur passion.
- "My Own Love song" de Olivier Dahan (USA, 1H45) avec Renée Zellweger, Forest Whitaker, Elias Koteas - Jane (Renée Zellweger), une ex-chanteuse devenue handicapée à la suite d?un accident, reçoit des nouvelles de son fils. En effet, Devon reprend contact avec sa mère car il souhaite l?inviter à sa communion. Malgré les craintes de Jane de retrouver son fils après des années et de faire face à son passé, son ami Joey (Forest Whitaker) arrive à la convaincre d?entreprendre ce périple à travers les Etats Unis.
C?est au cours de ce voyage et des rencontres qu?ils feront sur la route que Jane composera sa plus belle chanson d?amour.
- "Hélène : autopsie d'une disparition" de Joe Lawlor et Christine Molloy (Grande-Bretagne, 1H19) avec Annie Townsend, Sandie Malia, Dennis Jobling - Helen, jeune orpheline de 18 ans, est une adolescente timide et effacée. En quête d'identité, elle a du mal à trouver sa place dans la société. Sans rêves d'avenir, sa vie oscille entre les cours et un job de femme de ménage. Le jour où une élève de son lycée disparaît, Helen est choisie par la police pour jouer son rôle dans la reconstitution des faits. Les proches de la victime devenus psychologiquement fragiles commencent, dès lors, à effectuer un transfert sur la jeune fille. Helen s?immisce peu à peu dans sa vie d?emprunt.
- "Louise Michel la rebelle" de Solveig Anspach (France, 1H30) avec Sylvie Testud, Nathalie Boutefeu, Alexandre Steiger - Condamnée pour avoir porté des armes contre les troupes Bismarck puis celles de Versailles, après son incarcération dans la forteresse de Rochefort, Louise est déportée avec des milliers d?autres révolutionnaires sur la lointaine Nouvelle Calédonie. Institutrice, proche de Victor Hugo, Louise va se révéler en déportation une résistante exemplaire. Non seulement elle raffermit le courage de ses camarades de détention, mais encore elle se lie aux habitants de l?île, les Kanaks et se sent solidaire de leur rébellion. A Paris comme à Nouméa, l?histoire de Louise, est celle d?une rebelle.
- "Le procès d'Oscar Wilde" de Christian Merlhiot (France, 1H01) avec Nasri Sayegh - Dans le jardin d'une villa face à la Méditerranée, un homme travaille à la traduction arabe du procès d'Oscar Wilde. Sous la lumière d'un soir d'été et tout au long de la nuit suivantes, les différents protagonistes du procès se présentent à lui. Il les incarne à tour de rôle et fait revivre les enjeux esthétiques et politiques de ce combat. Cette joute verbale apparaît alors comme la dernière oeuvre du dandy anglais.
- "Remember me" de Allen Coulter (USA, 1H53) avec Robert Pattinson, Emilie de Ravin, Chris Cooper - Tyler est un jeune New-yorkais en rébellion contre sa famille et la société. Après une altercation avec un policier, il décide de se venger en séduisant la fille de celui-ci. La plaisanterie cruelle se transforme en une histoire qui le marquera à jamais.
