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Le ministère de la Justice ne dispose que d'une personne capable d'utiliser le programme informatique permettant de calculer la longueur de la peine que doit purger un détenu, écrivent ce samedi Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg. De plus, le ministre de la Justice modifie parfois d'initiative la méthode de calcul, ce qui est inconstitutionnel. Selon Freddy Pieters, juge d'application des peines, il y a vraisemblablement eu des remises en liberté injustifiées. Il est parfois très difficile de calculer la durée de la peine qui doit effectivement être purgée par un condamné en état de récidive. La législation est très compliquée et sujette à interprétation. C'est un logiciel qui calcule la durée effective à purger. Il y a parfois plusieurs interprétations possibles et la différence de durée peut se compter en années. Les établissements pénitentiaires ne peuvent s'adresser qu'à une personne; un expert informatique de 55 ans. Il est le seul à savoir comment le programme de calcul fonctionne et les interprétations à prendre en compte. Il est donc le seul à pouvoir dire la longueur de la peine. Il y a un second problème. Le ministre de la Justice modifie parfois lui-même l'interprétation à donner à la méthode de calcul. Selon Freddy Pieters, cela a conduit l'ancienne ministre de la Justice, Laurette Onkelinx, à envoyer une circulaire erronée qui a conduit à des libérations trop hâtives. Pour M. Pieters, le parlement devrait dire comment la durée de la peine doit être calculée.
