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La garde à vue du directeur de colonie de vacance, qui avait la responsabilité du jeune de 17 ans mort noyé samedi, dans un lac de l'Aude interdit à la baignade, a été prolongée lundi de 24 heures, a-t-on appris auprès du parquet de Narbonne.
"Le directeur était au courant de l'interdiction de baignade mais il est passé outre et a autorisé le groupe à se rendre sur les lieux, mais il n'était pas présent sur le site", a dit à l'AFP la substitut du procureur de Narbonne.
Une incertitude subsiste cependant sur la signalisation de l'interdiction de baignade dans ce lac proche du littoral méditerranéen. La magistrate, qui s'est rendue sur place, a indiqué qu'elle n'avait pas vu de panneau sur le chemin par lequel le groupe a accédé au gouffre de l'Oeil doux, accessible par plusieurs itinéraires.
L'enquête des gendarmes devra éclaircir ce point et les circonstances de la mort de cet adolescent, qui savait nager, souligne-t-on au parquet.
L'autopsie pratiquée lundi à Montpellier a confirmé que la mort du jeune homme était due à une noyade, selon la même source, mais les causes de la noyade n'ont pas été établies.
Un arrêté municipal de la commune de Fleury-d'Aude interdit officiellement la baignade au gouffre de l'Oeil doux, dans le massif de la Clape, entre Narbonne et la Méditerranée. Des personnes s'y sont déjà blessées ou tuées en plongeant dans des zones peu profondes.
Des dizaines de touristes se baignaient samedi dans ce lac pittoresque et certains plongeaient depuis une falaise qui le surplombe.
"La garde a vue a été prolongée pour continuer les investigations", a déclaré la substitut du procureur de Narbonne.
Une conférence de presse sera donnée mardi à 16H00 au parquet de Narbonne, à l'issue de la garde à vue. Une décision sera alors communiquée concernant une éventuelle mise en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui" ou "homicide involontaire par manquement délibéré de prudence".
Le gouffre de l'Oeil doux est notamment fréquenté par des randonneurs et des touristes séjournant dans les stations balnéaires de la côte méditerranéenne.
Le jeune homme qui s'est tué samedi, originaire de Groslay (Val d'Oise), séjournait dans un camping situé à quelques kilomètres de là, dans la station balnéaire de Saint-Pierre-la-mer.
Il participait à un camp d'initiation à la plongée sous-marine et au kite surf. La mer étant agitée samedi, la sortie plongée avait été remplacée par une sortie au gouffre de l'Oeil doux.
Frédéric Vancompernolle, directeur de Planète aventures, la structure organisatrice de la colonie de vacances, a dit à l'AFP qu'il attendait les conclusions de l'enquête et mis en cause la signalisation. "Il semblerait qu'il n'y avait pas de panneaux avertissant de l'interdiction de baignade", a fait valoir le responsable, qui s'est rendu sur les lieux dimanche avec la famille de la victime.
