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Mardi soir, le formateur David Leisterh a jeté l’éponge. Après des semaines de discussions infructueuses entre le MR, le PS, Les Engagés, Groen, Open VLD et Vooruit pour dégager un budget et économiser un milliard d’euros d’ici 2029, l’élu libéral a annoncé qu’il abandonnait la politique régionale et nationale, tout en restant bourgmestre de Watermael-Boitsfort.
Georges-Louis Bouchez salue le travail de son « meilleur ami »
Du côté du MR, la réaction du président Georges-Louis Bouchez a été à la fois émotive et amère. Sur le réseau X, il a confié être « déçu, assez en colère et même furieux » d’avoir appris la décision de Leisterh sans concertation préalable. « Tu l’as annoncé sans m’en reparler, par peur que je te fasse changer d’avis. Mais je suis fier que tu refuses de plier pour une fonction, que tu mettes tes valeurs au-dessus du pouvoir. » Et d’ajouter, en visant les autres partis. « Ce qui me touche, c’est que Bruxelles, qui a tant besoin de toi, te perd à cause de ceux qui ne l’aiment pas assez pour la réformer et prendre les décisions difficiles. »
Selon nos confrères du journal Le Soir, Georges-Louis Bouchez devrait prendre le relais de David Leisterh.
PS et Open VLD saluent l’entente cordiale des derniers mois
Le président du PS bruxellois, Ahmed Laaouej, a déclaré respecter cette décision, tout en soulignant la nécessité d’aller de l’avant. « Je respecte la décision de David Leisterh de quitter la politique régionale. Nous avons entretenu de bonnes relations ces derniers mois. La priorité doit désormais être la rapide adoption d’un budget 2026 soutenu par une majorité capable de répondre aux urgences sociales, écologiques et économiques du Bruxelles. »
Le président de l’Open VLD, Frédéric De Gucht, a salué la personnalité du formateur libéral. « En politique comme dans les affaires, on dit souvent qu’il ne faut pas se faire d’amis. Je ne suis pas d’accord. Durant ces mois intenses, j’ai eu la chance de rencontrer une personne exceptionnelle, que je considère désormais comme un ami. Bruxelles te regrettera, mais tu seras une valeur sûre pour Watermael-Boitsfort. »
« Pas une surprise »
Pour Fouad Ahidar (Team Fouad Ahidar), le départ de David Leisterh n’est pas une surprise. « C’est le symptôme d’une paralysie politique devenue indigne. Pendant que les partis piétinent, Bruxelles s’asphyxie : loyers en hausse, embouteillages interminables, insécurité croissante, pauvreté structurelle… Les négociateurs refusent d’assumer leurs responsabilités envers les citoyens ! » « On ne répare pas Bruxelles en fuyant », ajoute Ahidar. La cheffe de groupe des Engagés, Gladys Kazadi, dit « regretter » la décision de Leisterh « sans la juger ». « Il s’est beaucoup investi et a accompli un travail considérable ces dernières semaines. Nous sommes prêts, dès cette semaine, à reprendre les discussions dans un esprit constructif et responsable pour parvenir rapidement à un accord. »
Les Verts se disent « disponibles »
Du côté d’Ecolo, la coprésidente Marie Lecocq a salué une « collaboration chaleureuse » et la « pleine implication » du formateur. « C’est sain de savoir reconnaître quand on n’est plus en mesure de poursuivre une mission. Les Verts restent disponibles pour la formation d’une nouvelle majorité bruxelloise dont la Région et ses habitants ont besoin. »
Enfin, au PS, le député bruxellois Ridouane Chahid a rappelé que la première force politique de la capitale doit « tenir compte de toutes les réalités bruxelloises ». « Bruxelles a besoin de femmes et d’hommes capables de s’opposer à ceux qui veulent l’appauvrir et la livrer aux nationalistes flamands, qui n’ont jamais respecté notre capitale. »



















