Partager:
Lundi soir, les pompiers de Jodoigne ont perdu l'un des leurs. Ce drame pose à nouveau la question du statut des pompiers volontaires. Les hommes du feu demandent une meilleure formation, mais aussi une reconnaissance des dangers qu'ils affrontent au quotidien.
Un jeune pompier, qui venait de terminer sa formation, a perdu la vie lundi soir à Mélin à la suite de l'effondrement d'un pan de mur du bâtiment incendié. Ses collègues de la caserne de Jodoigne, sous le choc, dénoncent à cette occasion le manque de reconnaissance à l’égard des pompiers volontaires : "Finalement, nous allons combattre un feu que tout le monde fuit, donc nous mettons chaque fois notre vie en danger. On ne veut pas de morts, mais on veut quand même que notre métier soit reconnu comme métier à risque", explique Jacqueline Derome, Premier Sergent des pompiers de Jodoigne, au micro de notre journaliste Sébastien Prophète.
"Il nous faut un centre de formation correct"
Pour éviter un maximum de drames, la Fédération Royale des Corps de Sapeurs-Pompiers estime qu’il est urgent d’investir pour les hommes du feu en améliorant la formation avec plus d’exercices pratiques : "Nous n’arrêtons pas de nous plaindre et de dire qu’il faut un centre de formation pratique correct. On ne doit plus travailler dans le cadre d’un service d’incendie avec des palettes de bois que l’on brûle ou une voiture que l’on brûle et que l’on éteint. Il nous faut un centre de formation correct et ne pas travailler comme on le fait actuellement", a expliqué Marc Gilbert, président de la Fédération au micro d’Alix Battard pour RTL-TVI.
"Ils n’ont rien du tout ces gens-là"
Aujourd’hui en Belgique, deux tiers des hommes du feu sont des volontaires et la Fédération revendique un réel statut pour ces pompiers : "Quand ils partent à 65 ans, ils n’ont pas de pension, ni d’assurance groupe, ils n’ont rien du tout ces gens-là, on leur donne juste peut-être une belle montre ou une belle assiette en étain, c’est tout ce qu’on peut leur donner, et ce n’est déjà pas normal dans ce cadre," ajoute M Gilbert.
Actions possibles
La Fédération Royale des Corps de Sapeurs-Pompiers de Belgique pourrait mener des actions prochainement avec d’autres syndicats. Elle recense 16 décès chez les pompiers depuis la catastrophe de Ghislenghien en 2004.
