Accueil Actu Régions Bruxelles

« Il fallait réagir directement » : un enfant de 3 ans agressé sexuellement par un surveillant dans une école d’Anderlecht, les parents d’élèves enragent

Par RTL info
Un surveillant d’une école d’Anderlecht a été écarté par sa direction. Un départ sans délai de l’établissement pour des faits d’agression sexuelle. Il s’en serait pris à un enfant de trois ans, scolarisé à l’Institut Notre-Dame.

À l’Institut Notre-Dame, une école maternelle et primaire située rue Adolphe Willemyns à Anderlecht, un enfant de 3 ans aurait été victime d’une agression sexuelle présumée, comme le rapportent nos confrères de la DH. Le suspect est un surveillant externe, employé par une ASBL partenaire de l’école depuis de nombreuses années.

Les faits se seraient produits le 24 septembre, durant un temps de garderie. Marie-Noëlle Donneaux, présidente du pouvoir organisateur, explique : « C’est une assistante maternelle qui aurait été témoin de la scène. Profondément choquée, elle était dans un tel état de sidération qu’elle n’a pu en parler immédiatement (…) Certes, cette personne a tardé à signaler les faits. Je le déplore, tout le monde le déplore, mais néanmoins, je tiens quand même à souligner son courage. Parce qu’elle a parlé. »

Après avoir été informée, la direction a pris contact avec le Centre Psycho-Médico-Social (PMS) afin d’évaluer la situation, d’apporter un soutien à l’enfant concerné, et de préparer une communication vers les familles.

Un message a été envoyé aux parents le dimanche 5 octobre, évoquant une « situation délicate » ayant conduit à des « mesures immédiates ». Mais le surveillant, auteur présumé de l’agression sexuelle, a été licencié une semaine après les faits.

Communiqué envoyé de la direction aux parents
Communiqué envoyé de la direction aux parents

La famille de la victime dénonce la lenteur de la réaction de la direction de l’école. La présidente du pouvoir organisateur reconnaît que le délai « aurait dû et aurait pu être plus court ». La direction aurait préféré d’abord consulter les autorités compétentes comme le PMS, n’étant pas formée pour réagir dans ce genre de situation. « Lorsque l’on est confronté à une situation d’une telle gravité pour la première fois, on essaie de réagir au mieux en s’entourant de professionnels », explique Marie-Noëlle Donneaux.

Abasourdi

« Qui nous garantit qu’il n’y a pas eu d’autres victimes ?, témoigne un parent. Pour nous, le jour où il y a eu les faits, c’est le jour où il fallait appeler la police. Il fallait réagir directement. » Une mère nous dit avoir perdu toute confiance en la direction de l’école. Un père de famille confie être « abasourdi », ne plus dormir, et avoir retiré son fils de l’école « jusqu’à la bonne décision ».

L’école a déposé plainte et affirme collaborer « étroitement avec les autorités compétentes ». Le dossier est désormais entre les mains de la police et du parquet de Bruxelles. L’ASBL qui employait l’homme a confirmé son licenciement et précise qu’il ne possédait pas de casier judiciaire.

La direction assure que l’incident ne concerne qu’un seul élève.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus