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La famille de Coluche ne "partage aucunement" la "version étriquée des faits" présentée par le film "Coluche, l'histoire d'un mec", qui doit sortir mercredi mais fait l'objet d'une action en justice du producteur Paul Lederman, a déclaré lundi à l'AFP le fils aîné de l'humoriste.
"Au prétexte de relater" la candidature de Coluche, alias Michel Colucci, à l'élection présidentielle de 1981, Antoine de Caunes "fait le choix en réalité de réaliser un film sur (sa) vie privée", estime Romain Colucci dans un communiqué envoyé à l'AFP par son avocate, Barbara Deleuze.
"Il est regrettable que les auteurs de ce film aient souhaité limiter la stature historique de Coluche à l'absorption de stupéfiants, aux fêtes et à leurs débordements ainsi qu'à des pressions diverses auxquelles il n'a jamais cédé", explique Romain Colucci, né en 1972.
"Mon frère, ma mère et moi-même ne partageons aucunement cette version étriquée des faits", poursuit-il, précisant que la famille n'a "jamais donné son aval" au film et a "refusé toute proposition financière".
Co-signé par Diastème et de Caunes, le scénario de "Coluche, l'histoire d'un mec" est librement inspiré du livre éponyme publié en 2006 par Philippe Boggio et de "Coluche, roi de coeur. Histoire d'un mec politique" de Jean-Michel Vaguelsy, deux ouvrages dont la famille a "contesté la teneur à leur parution", dit Romain Colucci.
"Coluche ne tomba pas plus dans la dépression que dans l'anonymat" à la suite d'une candidature que le film présente comme un "échec", conclut-il.
Romain Colucci - l'un des deux fils avec Marius, né en 1976, de Michel et Véronique Colucci - n'envisage pour l'heure aucun recours juridique contre le film, a indiqué son avocate à l'AFP.
Les producteurs du film où François-Xavier Demaison campe Coluche ont été assignés en justice pour contrefaçon par Paul Lederman, ex-agent de l'artiste.
Celui-ci réclame dans une procédure en référé devant le tribunal de grande instance de Paris, le retrait du sous-titre "l'histoire d'un mec", inspiré du titre d'un sketch dont il détient les droits, ainsi que 150.000 euros de dommages et intérêts.
La décision sera rendue mardi à 14H00, veille de la sortie programmée du film dans quelque 500 salles en France.
