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Israël dément les accusations de "ségrégation raciale" dans les bus

Un responsable israélien a nié mardi qu'il soit désormais interdit aux travailleurs palestiniens en Israël d'emprunter les mêmes bus que les colons pour rentrer en Cisjordanie, après des accusations de "ségrégation raciale". "Il n'y a pas d'interdiction (pour les Palestiniens) de prendre le bus avec des Israéliens", a affirmé un haut responsable du ministère de la Défense, répondant par écrit à une question de l'AFP. Des centaines de Palestiniens munis d'un permis de travail vont chaque jour travailler en Israël, principalement sur les chantiers de construction. Actuellement, ceux qui se rendent dans la zone de Tel-Aviv ou dans le centre d'Israël doivent transiter à l'aller via un unique point de passage, celui d'Eyal près de Qalqiliya, au nord de la Cisjordanie occupée. Au retour, ils peuvent emprunter des routes différentes, qui leur permettent de rentrer plus vite chez eux. Mais le quotidien israélien Haaretz avait fait état dimanche d'une mesure décidée par le ministre israélien de la Défense, applicable à partir du mois prochain, qui les obligerait désormais à "pointer" au point de passage d'Eyal à leur retour. Il s'agit d'un "projet pilote" prévoyant que le trajet en bus, pour les Palestiniens, s'arrêterait à Eyal, a expliqué à l'AFP Sarit Michaeli, porte-parole de l'ONG israélienne de défense des droits de l'Homme B'Tselem. Dans les faits, les Palestiniens ne pourront donc plus emprunter les bus des colons israéliens qui relient les grandes villes d'Israël aux colonies, sans s'arrêter dans ce sens au point de passage. "Il est temps d'admettre que cette procédure militaire est un cache-sexe pour céder aux demandes (des colons) de ségrégation raciale dans les bus", a réagi B'Tselem dimanche. (Belga)

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