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Après avoir été questionné par Grégory Lenoci, l’enfant avait évoqué les jeux secrets que Marc P., un voisin, lui aurait imposé. Des faits présumés qui se seraient déroulés dans le garage du suspect, aménagé en pleine de jeux.
Après un dépôt de plainte, il a été entendu une fois par les enquêteurs avant la décision du ministère public de demander devant la chambre du conseil un non-lieu pour le suspect déjà condamné pour des actes de pédophilie.
Utiliser le dossier, réentendre l’enfant ou le soumettre à un expert
Étienne Gras, l’avocat de Grégory Lenoci, déplore une clôture trop rapide du dossier : « On sait que le petit garçon, au moment où il a été entendu, c’est-à-dire quasiment directement après les faits, ne dit pour ainsi dire rien. Et on se contente de ça et on clôture le dossier. Alors je m’interroge évidemment. Pourquoi ne pas, soit le réentendre, soit utiliser ce qu’on a dans le dossier puisqu’on a un enregistrement où il s’exprime, soit le soumettre à un expert. En clair, faire des devoirs d’enquête. »
Plus de 50 photos d’enfants ont été trouvées dans le téléphone de Marc P., avec notamment des clichés à caractère sexuel commis sur une voisine de 7 ans. Le père de cette dernière avait déposé plainte trois semaines avant Grégory Lenoci.
Dans ce volet, les charges sont lourdes : agression sexuelle sur mineurs, production et détention d’images pédopornographiques. Un dossier pris en exemple par les avocats de la défense.
« Qu’on aille jusqu’au bout des choses »
L’avocat de Grégory Lenoci réclame qu’une « véritable enquête » soit faite : « Par exemple sur le voisinage, puisqu’on sait que dans l’autre dossier, nous disposons d’un certain nombre de témoins qui nous expliquent le modus operandi, comment les choses se passaient, qu’ils voyaient les enfants. Qu’on les entende donc et qu’on mette cela dans ce dossier-ci, qu’on aille jusqu’au bout des choses. C’est tout ce que nous demandons. »
Le petit culpabilise
Ce vendredi matin, nous avons contacté la compagne de Grégory Lenoci. Elle nous explique que son fils a beaucoup de mal à s’exprimer concernant les faits qu’il aurait subi. « Le petit culpabilise. Il est persuadé que c’est de sa faute. Si son papa est en prison parce qu’il a expliqué les choses, c’est très compliqué de parler avec lui », dit-elle.
Selon nos informations, Marc P. a quitté l’hôpital pour une maison de soins dans un état végétatif. Son pronostic vital est toujours engagé.















