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Essai: la Suzuki Swift Sport, un kart grandeur nature

Des petites nerveuses, sportives à souhait et à moins 20.000 euros, il n’y en a pas cent. Proches de nous, il y a la Citroën C2 VTS et la Suzuki Swift Sport. Nous avons essayé la seconde, pour notre plus grand plaisir.

Le Suzuki Swift était presque prédestinée à être déclinée en version sport. Elle a déjà des allures de petites sportives. Sa carrosserie assez basse, ses allures de karting, sa petite taille et sa ligne « à la Mini »… même en version de base, elle est aguichante. C’est dire si sa version sportive, baptisée simplement « Sport », promettait des heures d’amusement sur les routes.

De préférence sur les petites routes, car la Swift Sport n’est pas vraiment une autoroutière. Son comportement nerveux, sa puissance qu’il faut aller chercher haut dans les tours, l’indique plus pour la ville et les petites reprises.

De la puissance, elle n'en manque pas. Imaginez : un moteur 1,6 essence, délivrant 125 chevaux à… 6.800 tours minute. Le tout pour une tonne à peine. Résultat : un 0 à 100 km/h abattu en 8,9 secondes.



Un jouet pour les grands

Ces chiffres ne sont pas grand-chose au moment de démarrer le moteur. Il est rare d’entendre un tel bruit sur une voiture de 16.499 €. Et ce bruit, on se le repasse comme un bon morceau sur un CD. A chaque sortie de virage, on aime pousser la deuxième au bout, quitte à voir son passager se boucher les oreilles. Vous avez dit bruyant ?

Oui, sur autoroute, ça devient vite lassant d’entendre hurler le 4 cylindres. D’ailleurs, si votre but est d’écumer les autoroutes confortablement, ce n’est pas la voiture idéale. Comme on l’a dit, elle préfère les petites routes, et c’est là que vous vous amuserez le plus. Parallèlement aux reprises plus que sympathiques, la petite Swift a vu sa suspension raffermie pour une meilleure tenue de route. Résultat : elle colle à la route, quitte à vous secouer comme un prunier. Un vrai kart. On adore.



Un confort relatif

Du confort, justement, il n’en est que peu question. Les sièges baquets ne sont pas des plus confortables et entravent la visibilité latérale. Non réglables en hauteur, ils perturberont les plus grands des enfants que nous sommes. Le coffre n’est pas très grand, mais c’est une mini sportive. De quoi mettre vos packs d’eaux et un sac de sport.

Côté finition, on est loin du standing des allemandes et de certaines européennes. Les plastiques sont moyens, les 2 sources d’informations lumineuses (ordinateur de bord et radio) sont frappantes par leurs manque d’ergonomie, notre pare-soleil était inutilisable…

Rien de consternant, surtout si on ne perd pas de vue le prix du « karting » grandeur nature que l’on peut s’offrir. Vendue 16.499 €, la Swift Sport est de plus de 1.000 € plus chère que sa rivale directe, la Citroën C2 VTS. L’équipement de série est heureusement très correct, plus complet en tout cas que celui de la rivale française: airbags frontaux, latéraux et de tête, air conditionné automatique, phares antibrouillards, ordinateur de bord, contrôle de stabilité, radio CD-MP3, et jantes en alliage de 17 pouces. La consommation moyenne reste élevée pour une cette petite cylindrée, avec plus de 8,7 litres au 100 km.

Notre conclusion est simple : cette Suzuki Swift ravira son futur propriétaire, si celui-ci veut une petite voiture nerveuse, ne compte pas faire Arlon – Ostende toutes les semaines et est prêt à se rendre à la pompe régulièrement en cas de conduite sportive (45 litres et près de 9 litres au 100, ça fait 500 km par plein). Le rapport prix/amusement, en tout cas, est presque imbattable.







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