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Hausse du prix du gaz, fin des chaudières à mazout : quelles alternatives pour se chauffer à l’avenir ?

Par RTL info
On a beaucoup parlé ces dernières semaines de la hausse des accises sur le gaz, mais aussi de la fin des nouvelles chaudières à mazout pour 2031 en Wallonie. Quelles sont dès lors les options qui existent pour les personnes qui souhaitent remplacer leur chaudière. Caroline Sury, journaliste spécialisée du journal L’Echo, donne quelques pistes et conseils.

À quelles augmentations de prix doivent s’attendre ceux qui se chauffent au gaz ?

En premier lieu, on pense évidemment à la hausse des accises sur le gaz à compter de 2026. Mais ce n’est qu’une première étape vers un chauffage aux énergies fossiles plus cher. Pour rappel, d’ici à 2029, cette hausse des accises devrait se traduire par une augmentation annuelle de la facture de gaz de 75 à 80 euros pour un ménage moyen. En outre, d’ici 2030, le taux de TVA sur le gaz repassera à 21 % au lieu de 6 % actuellement.

Il y aura aussi l’entrée en vigueur de la taxe carbone européenne

À partir de 2028, la taxe carbone européenne (ETS 2) contribuera aussi à la hausse du prix du gaz d’ici 2030. D’après les premières estimations, cela pourrait coûter environ 115 euros par an aux ménages qui se chauffent au gaz. En 2028 aussi, ceux qui habitent en Flandre seront soumis à une taxe supplémentaire qui devrait osciller entre 40 et 80 euros par an.

En clair, d’ici 2030, quel sera le surcoût d’un ménage qui se chauffe au gaz ?

En cumulant toutes ces mesures, la facture annuelle augmentera de 390€ (+32,50 euros/mois). En Flandre, la note serait plus salée (500€ ou +40€/mois).

Par conséquent, que peut-on conseiller aux ménages qui devront tôt ou tard faire remplacer leur chaudière ?

Le premier levier d’action contre ces hausses de prix et avant d’envisager le remplacement d’un système de chauffage, c’est l’isolation. C’est un investissement qui peut nécessiter quelques sacrifices dans le budget d’un ménage mais cela doit être la priorité absolue pour votre logement. D’ailleurs, une bonne isolation vous permettra déjà de réduire votre demande en chauffage et donc de moins solliciter votre chaudière si celle-ci est vieillissante.

C’est quoi ensuite l’étape qui suit l’isolation ?

Un changement de mentalité ! En clair, ceux qui ont un chauffage central alimenté par une chaudière à gaz ou au mazout pourraient être tentés de se diriger ensuite vers une pompe à chaleur air-eau, c’est-à-dire, une technologie qui pourra venir en remplacement de la chaudière actuelle ! Mais ça coûte très cher. Mais il ne faut pas hésiter à sortir de cette logique du chauffage central et à opter pour des solutions de chauffage décentralisées.

Qu’a-t-on comme option de chauffage décentralisée exactement ?

La pompe à chaleur air-air. C’est nettement moins cher qu’une pompe à chaleur air-eau et très efficace. Il faut prévoir entre 1.000 et 2.000€ pour l’unité extérieure. Ensuite, pour distribuer la chaleur dans le logement, comptez entre 300 et 600 euros par unité intérieure. Surtout qu’il ne faut pas une unité dans chaque pièce ! Si vous avez déjà un bon niveau d’isolation, vous pourriez prévoir uniquement deux ou trois unités intérieures tandis qu’un système de ventilation double flux pourrait servir à répartir la chaleur dans les pièces non équipées. Et pour la production d’eau chaude, il serait opportun de se tourner vers un chauffe-eau thermodynamique. Il s’agit d’un boiler qui utilise la technologie de la pompe à chaleur plutôt que celle de la résistance électrique. C’est un investissement qui coûte entre 2.000 à 3.500€ mais il sera rapidement rentabilisé.

Et si on est très frileux ? La pompe à chaleur air-air suffira-t-elle vraiment ?

Si cela vous fait peur, rien ne vous empêche de conserver votre chaudière, même si elle est déjà âgée, et d’allumer votre chauffage central si les températures sont vraiment trop basses et/ou si vous n’avez pas encore réussi à atteindre un bon niveau d’isolation dans votre maison. Vous pouvez aussi combiner votre pompe à chaleur air-air avec un poêle à bois ou à poêle à pellets et prévoir un petit radiateur électrique dans la salle de bain, par exemple.

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