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« Sales connes » : la polémique continue, une plainte déposée pour injure publique contre Brigitte Macron

Par RTL info avec AFP
Une association féministe et 342 autres plaignantes ont déposé plainte pour injure publique contre Brigitte Macron, après des propos tenus début décembre à l’encontre de militantes féministes ayant interrompu un spectacle d’Ary Abittan. Qualifiant ces militantes de « sales connes », l’épouse du président a suscité une vive indignation dans les milieux féministes, politiques et culturels.

L’association féministe Les Tricoteuses hystériques a annoncé avoir déposé plainte mardi pour injure publique contre Brigitte Macron qui a qualifié début décembre des militantes féministes de « sales connes » pour avoir interrompu le spectacle d’Ary Abittan.

Cette plainte est « déposée au nom de 343 femmes et associations, qui se déclarent collectivement et individuellement atteintes par ces propos », indique l’association fondée à la suite du procès des viols de Mazan.

« Le nombre de 343 plaignantes constitue un choix symbolique et politique, en référence directe au Manifeste des 343 publié en 1971 » signé par des femmes ayant révélé avoir avorté, précise l’association qui a porté plainte aux côtés de deux autres associations féministes 3Egales3 et Metoomedia.

Selon le texte de la plainte consultée par l’AFP, les propos tenus par Brigitte Macron le 7 décembre « sont susceptibles de caractériser le délit d’injure publique ».

Vague d’indignation dans les rangs féministes

Mme Macron avait qualifié de « sales connes » les féministes du collectif #Noustoutes qui avaient interrompu le 6 décembre au soir un spectacle de l’humoriste Ary Abittan, accusé de viol mais ayant bénéficié d’un non-lieu.

Ses propos ont suscité une vague d’indignation dans les rangs féministes, de la gauche et également dans le milieu de la culture, où de nombreuses actrices, à l’image de Judith Godrèche et de Marion Cotillard, ont apporté leur soutien aux victimes de violences sexuelles.

Réagissant pour la première fois à la polémique, l’épouse du chef de l’Etat a dit lundi, dans une interview au média Brut, qu’elle était « désolée » si elle avait « blessé des femmes victimes » tout en indiquant ne « pas regretter » ses paroles.

« Je ne peux pas regretter. Je suis effectivement l’épouse du président de la République, mais je suis avant tout moi-même. Et donc quand je suis dans le privé je peux me lâcher de manière absolument pas adéquate », a ajouté Brigitte Macron.

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