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Des maladies menacent d'aggraver la situation déjà dramatique aux Fidji, dévastées par le passage du cyclone meurtrier Yasa, ont mis en garde dimanche les autorités.
De la nourriture et de l'eau ont été acheminées en urgence dans les zones les plus touchées par la tempête, qui a balayé dans la nuit de jeudi à vendredi les îles situées au nord de l'archipel du Pacifique Sud, contraignant plus de 23.000 personnes à fuir leur logement.
Quatre personnes sont décédées, des villages entiers ont été dévastés, des récoltes anéanties et du bétail décimé.
"Des employés du secteur agricole ont été envoyés dans les régions les plus durement touchées afin d'aider les éleveurs à se débarrasser des carcasses de bétail pour limiter les risques de maladie, a indiqué la directrice du Bureau national de gestion des catastrophes, Vasiti Soko.
Les Fidji sont régulièrement victimes de violentes tempêtes, en 2016 le cyclone Winston avait fait 44 morts.
"Nous allons beaucoup oeuvrer pour trouver des abris et fournir de l'eau potable car nous savons que des maladies apparaissent après des cyclones... diarrhée, dengue, et surtout si l'accès aux hôpitaux est limité", a déclaré à l'AFP Ilisapeci Rokotunidau, directeur général de la Croix-Rouge fidjienne.
"D'après l'expérience que nous avons tiré de Winston, trois mois après son passage, l'une des choses les plus importantes était la malnutrition".
Samedi, les autorités ont évalué les dégâts évalués à des centaines de millions de dollars.
Shairana Ali, directrice générale de Save the Children Fidji, a comparé les régions dévastées à "une zone de guerre".
La Croix-Rouge tente désormais de venir en aide en priorité à la population vivant dans la région du Bua, sur la deuxième plus grande île de l'archipel Vanua Levu, ainsi que dans le nord des Fidji, durement touché.
Un habitant qui après avoir perdu son travail à Nadi, la plus grande ville de Vanua Levu, en raison de la pandémie de coronavirus, était retourné à Bua pour refaire sa vie a tout perdu lors du passage du cyclone dévastateur, a rapporté M. Rokotunidau. "Tout a disparu et il dit que ça ne sert lus à rien de vivre", selon le responsable de la Croix-Rouge, qui craint que ce genre de cas se multiplient.
"Ce qui est triste pour beaucoup est que cela +arrive maintenant+. Noël est censé être une période heureuse de l'année et ce sera une période très sombre", a-t-il ajouté.