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Bleues: "pas d'excitation", "on ne va pas être copains", Diacre refroidit le France-Brésil

France-Brésil dimanche, une affiche qui pétille ? "Non, c'est un match, un 8e de finale de Coupe du monde. Je suis désolée, on ne va vraiment pas être copains tous les deux" lance Corinne Diacre à un journaliste. La sélectionneuse des Bleues a calmé samedi l'enthousiasme de la presse.

Est-elle excitée par ce premier match couperet ? "Pour ma part, toujours pas. Il n'y a pas d'excitation particulière. J'espère en avoir le plus tard possible et sur une certaine date (en finale, NDLR)", a-t-elle répondu.

"On reste concentrées sur ce match-là, on a un groupe qui est serein. On se prépare comme on s'est préparées sur les trois premiers matches de poule, même si on sait qu'une nouvelle compétition démarre avec un vainqueur et un perdant sur ce match", a-t-elle dit sobrement.

Diacre a aussi évacué les références au passé et au match nul du Mondial-2003 aux Etats-Unis où elle était capitaine de l'équipe de France et avait déjà croisé la route de l'attaquante Marta, toujours présente dans l'équipe brésilienne.

"Je suis désolée mais je ne regarde absolument pas dans le rétroviseur et encore moins aussi loin. Je suis vraiment tournée vers (dimanche), je vous avoue que je n'y ai pas pensé. Ca ne m'intéresse pas de revenir 15 ans en arrière, le foot féminin a tellement évolué", balaye-t-elle.

- "Pas très inspirée" -

La capitaine Amandine Henry a brièvement évoqué la référence aux garçons et la finale mythique de 1998 remportée par la génération Zidane à domicile.

"France-98, c'est un très bon souvenir en tant que supportrice. Je pense que j'étais chez moi avec mon père en train de regarder et de le fêter avec les petits voisins. C'est un très beau souvenir en tant que supportrice, mais j'ai envie d'avoir un très bon souvenir en tant que joueuse", a-t-elle souri timidement.

Quel est le quotidien des Bleues durant ces quelques jours de préparation au Havre ? Diacre a manié l'ironie. "Notre quotidien, il se résume à notre chambre d'hôtel et au terrain d'entraînement. Il n'y a pas de terrasses, de transats ou de piscine. Même la fête de la musique, on ne l'a pas entendue, c'était trop loin ! On est dans notre bulle, l'hôtel le permet vraiment très bien".

Un telle affiche contre le Brésil réclame-t-elle un supplément d'âme des Bleues ? "Je ne suis pas très inspirée par la question", répond la technicienne. "Il faut surtout qu'on soit très inspirées sur la production de notre jeu, se rattacher aux principes qu'on travaille et qu'on valide ensemble".

Face à une salle de presse quelque peu interdite, Amandine Henry a donné le change une nouvelle fois: "Vous voulez sans doute dire par supplément d'âme, jouer avec les tripes. Dès qu'on met le maillot bleu, on joue avec le coeur. Le supplément d'âme, ça ne se contrôle pas. Mais quand on joue une Coupe du monde on l'a sans arrêt".

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