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Surfer sur le succès face au Paris SG en Coupe de France, sans se laisser griser par l'exploit: samedi à Clermont, les Marseillais doivent descendre de leur nuage et réenclencher la marche avant en championnat, où ils restent sur une défaite contre Nice.
Mercredi soir, il y avait un air d'euphorie et d'ivresse au Stade Vélodrome et dans ses alentours. A l'intérieur de l'enceinte, le rappeur Jul refaisait le match dans les vestiaires puis devant quelques journalistes, alors que Ruslan Malinovskyi racontait ses souvenirs de l'OM à Djibril Cissé, autre grand spécialiste des frappes de mule.
Et dehors, la fête s'est prolongée longtemps sur le boulevard Michelet, entre chants, fumigènes, pétards et roues arrières sur les scooters car ça n'est pas tous les jours que l'OM bat le PSG. Ca n'était plus arrivé au Vélodrome depuis 2011, mais les joueurs d'Igor Tudor n'ont eu que quelques heures pour en profiter.
"La Ligue aurait pu décider de nous faire jouer dimanche et pas samedi. Je ne comprends pas vraiment ce choix", a d'ailleurs rappelé le technicien croate quelques minutes après le succès des siens face à Messi, Neymar et les autres.
Dès samedi, l'OM redescend en effet sur terre avec un déplacement à Clermont, valeureux 11e de Ligue 1, pour un duel moins clinquant que celui de mercredi mais loin d'être sans importance.
- "yo-yo émotionnel" -
"L'euphorie est passée. On en a profité après le match, tous réunis et en famille. On sait qu'on a fait quelque chose de grand mais pour bonifier ça, il faut gagner samedi. C'est la loi du foot, il faut te remettre en question dès le lendemain et il faut vite switcher", a raconté le piston droit Jonathan Clauss vendredi.
"C'est un yo-yo émotionnel constant. Il ne faut pas s'enflammer quand c'est trop beau et pas s’effondrer quand c'est trop bas", a-t-il ajouté.
Car l'exaltante victoire de mercredi n'a pas pu totalement faire oublier la défaite de dimanche dernier contre Nice (3-1), qui avait mis fin à une très belle série en L1 (sept victoires et un nul).
Ce revers a obligé Marseille à de nouveau regarder derrière, où d'autres aussi avancent fort. Certes toujours deuxième, l'OM se retrouve en effet à portée de Lens, 3e avec le même nombre de points, et Monaco, 4e à deux longueurs seulement.
Ces deux rivaux ont des matchs difficiles sur le papier ce week-end, avec un déplacement à Lyon pour les Sang et Or et la réception du PSG pour l'équipe de la Principauté. Mais Lens a déjà gagné cette saison contre le PSG et l'OM, alors que Monaco est tout à fait capable de faire subir à des Parisiens moribonds ce qu'ils ont vécu mercredi à Marseille.
- "rien à guérir" -
L'OM serait donc bien inspiré d'aller chercher trois points en Auvergne, sur sa lancée de mercredi plus que sur celle du week-end dernier.
"Il n'y a rien à guérir", avait assuré Tudor après le match de Nice. De fait, ses joueurs avaient disputé une partie correcte contre les Aiglons, mais ils devront prouver samedi que le goût de la défaite, oublié depuis trois mois, s'est de nouveau dissipé.
Les Marseillais devront aussi espérer que l'invraisemblable débauche d'énergie de mercredi ne pèse pas trop dans les jambes au moment d'affronter les Clermontois, plutôt solides mais qui n'ont pas marqué lors de leurs trois derniers matchs.
"Il faut garder l'enthousiasme de la victoire", a jugé Tudor vendredi, ajoutant qu'il ne comptait pas procéder à un turn-over massif en Auvergne, même s'il va récupérer Eric Bailly et Leonardo Balerdi, tous deux de retour de suspension.
"On aura une semaine pour récupérer ensuite. On jouera avec les 11 meilleurs et avec l'équipe la plus forte. Ils vont pousser le plus possible, puis j'aurai cinq changements possibles pour apporter de la fraicheur", a-t-il ajouté.