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JO-2024 de Paris: Seine polluée, épreuves test de natation en suspens

Nageront, nageront pas? C'est à l'aube dimanche que les participants à la compétition-test pré-JO de natation dans la Seine sauront si le fleuve est suffisamment propre pour s'y plonger.

Cette épreuve de Coupe du monde de natation en eau libre était initialement prévue sur deux jours. Mais l'épreuve de samedi pour les femmes a été reportée à dimanche en raison de la pollution de la Seine, conséquence des fortes pluies sur la capitale française.

La Fédération française de natation (FFN), en collaboration avec "les partenaires de l'organisation" notamment la Fédération internationale World Aquatics, a décidé de tout miser sur dimanche, initialement jour de la compétition pour les hommes.

En espérant que la qualité de l'eau s'améliore... "La qualité de l'eau continue d'être surveillée de près. Une nouvelle mise à jour pour les médias est attendue vers 05h00 le 6 août", a fait savoir la FFN.

"La qualité de l'eau de la Seine reste (...) en dessous des normes acceptables pour la sauvegarde de la santé des nageurs", écrivait vendredi la FFN.

"Le territoire francilien a subi les plus fortes précipitations estivales enregistrées sur ces 20 dernières années", relevait la mairie de Paris vendredi soir dans un communiqué où elle détaille tous les travaux engagés pour le plan baignade de l'État et de la ville.

Ces compétitions dans la Seine sont aussi des préludes aux futures baignades promises pour 2025 par la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), sur trois sites alors que la baignade y est interdite depuis 1923.

Un test pour les JO

Ce scénario de pluies persistantes pendant plusieurs jours, aux accents orageux, était redouté par les organisateurs. En effet, ces fortes pluies font déborder les égouts et viennent souiller la Seine.

Cette épreuve de Coupe du monde de natation en eau libre, entre le pont Alexandre III et le pont de l'Alma - 10 km nagés en boucle - fait surtout figure d'épreuve-test pour les JO de Paris dans un an.

Le comité d'organisation des JO, la mairie de Paris, la préfecture de la région Île-de-France, les fédérations sportives, entre autres, sont penchés depuis des jours sur les analyses d'eau et les prévisions météo.

La "dégradation temporaire de la qualité de l'eau", selon la préfecture d'IDF, fait monter le taux le plus scruté, celui de la présence de la bactérie intestinale Escherichia coli. World Aquatics impose pour cette bactérie un taux inférieur à 1000 UFC pour 100 ml pour que la compétition puisse avoir lieu.

Polémiques récurrentes

Jeudi soir, le comité d'organisation des JO, qui doit se servir de cette compétition pour roder parcours et équipements (pontons, bouées...), la mairie de Paris et la préfecture de la région Île-de-France, se sont voulus rassurants.

Selon eux, à "un an des Jeux, la dynamique d'assainissement se poursuit avec l'achèvement des travaux les plus significatifs d’amélioration de la qualité de l'eau dans les prochains mois, en particulier pour faire face à ces évènements météorologiques exceptionnels".

C'est pourquoi parmi les chantiers de l'État et des collectivités en vue de ces baignades figurent notamment des ouvrages comme le bassin d'Austerlitz, encore en construction, qui va permettre de stocker des eaux pluviales (50.000 m3), et fonctionner en 2024.

Pour l'épreuve olympique, les organisateurs ont prévu de longue date de pouvoir décaler les épreuves de deux ou trois jours, en cas d'orages et de fortes pluies.

Discipline olympique depuis 2008, la natation en eau libre fait régulièrement parler d'elle. À Tokyo, à l'issue de l'épreuve test en 2019, les nageurs avaient protesté contre la qualité de l'eau de la baie de Tokyo, de surcroît surchauffée.

Aux JO de Rio en 2016, la perspective de nager dans la baie de Guanabara, elle aussi très polluée, avait aussi défrayé la chronique.

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