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Finir en beauté. Le XV de France peut encore conserver son titre dans le Tournoi des six nations en surclassant le pays de Galles tout en comptant sur un faux pas irlandais à Dublin contre l'Angleterre, samedi, lors de la 5e et dernière journée.
Pour décrocher un dernier titre avant le Mondial à domicile (8 septembre-28 octobre), les Bleus de Fabien Galthié (2e, 15 points, +46) doivent compter sur les Anglais pour faire chuter les Irlandais (1er, 19 pts, +66).
Mais le sélectionneur Fabien Galthié ne veut pas rentrer dans de tels calculs avant le match des Bleus. "Pour gagner le Tournoi, il ne faut pas se tromper d'adversaire et battre le pays de Galles, a-t-il assuré. Notre prochain adversaire, c'est le pays de Galles et notre match, il est samedi au Stade de France. On veut se concentrer sur notre destin. Après, le reste ne nous appartient pas..."
Pour continuer à croire à un doublé inédit et priver le XV du Trèfle d'un premier Grand Chelem depuis 2018, les Français doivent donc battre le pays de Galles avec la manière, bonus offensif et large écart en prime. En somme, il faudra faire mieux que le record en la matière, un succès 36-3 qui date de 1991.
- Les Bleus "dans les clous" -
À l'époque, les Bleus avaient passé six essais par Serge Blanco, Jean-Baptiste Lafond, Franck Mesnel, Olivier Roumat, Philippe Saint-André et Philippe Sella, pour s'offrir le succès le plus large du XV de France à domicile contre ce même adversaire. Le record, toutes compétitions confondues, remonte à 1998 et une déculottée 51-0 à Wembley.
Une semaine après avoir éparpillé l'Angleterre façon puzzle à Twickenham (53-10), les Bleus de 2023 ne sont plus à un exploit près. "On a un Tournoi à bien finir: on a encore une main sur le trophée. On sait que ça ne dépend pas que de nous (...) On ne va pas se laisser griser", a justement prévenu l'entraîneur de l'attaque française Laurent Labit.
Même discours de la part de Karim Ghezal, coentraîneur des Bleus chargé de la conquête et des tâches spécifiques. "On veut être en position de gagner des compétitions, on est toujours là même si on n'a pas toutes les clés en main. On a toujours la possibilité de gagner un match, d'être N°1 mondiaux à 19h00 après la rencontre. On verra ensuite à 21h00 (après Irlande-Angleterre, NDLR). Ce serait mieux s'ils ne jouaient pas mais bon... (rires) On est dans les clous et c'est ça le plus important."
- Les Gallois "dans le combat" -
Le XV de France actuel enchaîne les tours de force: ils se sont ainsi imposés au pays de Galles (2020, première victoire depuis 2010), en Irlande (2021, première victoire depuis 2011), en Australie (2021, première victoire depuis 1990), en Écosse (2022, première victoire depuis 2014) avant de dominer les légendaires All Blacks (2021, première victoire depuis 2009) ou les champions du monde sud-africains (2022, première victoire depuis 2009)...
Ils se sont aussi offerts une démonstration historique à Twickenham. Sauf que les hommes de Warren Gatland, qui doit se demander pourquoi il est revenu aux affaires à la tête d'une équipe galloise à la dérive, se sont mis en tête de gâcher la fête française.
"Les Français sont la deuxième nation mondiale. C'est une équipe très physique, qui a l'habitude de commencer fort. C'est important: il faut qu'on débute bien pour pouvoir être dans le combat jusqu'au bout. On se doit bien ça", a confié le sélectionneur néo-zélandais des Dragons rouges.
Pour enterrer les espoirs tricolores, il leur faudra donc passer par le Stade de France, où les Bleus de Galthié n'ont perdu qu'une seule fois depuis la fin du Mondial-2019. C'était en 2020, contre l'Écosse (27-23), un match décisif pour le titre. Déjà.
Il sera ensuite bien temps de penser au Mondial-2023.