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De mauvaises conditions de transfert mènent à des incohérences dans les auditions

Interrogé sur un détail de ses auditions qu'il conteste, l'accusé Mohamed Abrini est revenu mardi sur la bataille juridique concernant les conditions de transfert des accusés détenus au procès des attentats de Bruxelles. "C'est pour ça que je me suis battu. Comment voulez-vous répondre correctement" après avoir eu un masque sur les yeux et de la musique dans les oreilles pendant des heures ?, a insisté, devant la cour d'assises de Bruxelles, celui qui a renoncé à se faire exploser à Zaventem le 22 mars 2016.

Revenant sur une audition remontant à octobre 2018, le vice-président de la cour, Thibaut de Sauvage, a cité des propos de Mohamed Abrini plaçant Salah Abdeslam dans l'appartement schaerbeekois de la rue Max Roos. Ce que "l'homme au chapeau" a contesté : "Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça ce jour-là" ou "pourquoi l'enquêteur a noté ça".

"C'est pour ça que je me suis battu" contre les conditions de transfert (port d'un masque et d'un casque, fouilles à nu,...). "Comment voulez-vous qu'on réponde correctement aux questions ? J'ai été interrogé de Bruges à Bruxelles, de Bruxelles à Beveren. Ce sont des heures de trajet. On vous met un masque et un son qui vous rendent juste dingue", a-t-il souligné, en référence à la musique à volume élevé à laquelle les accusés étaient exposés au début des transferts.

"Ce ne sont pas des choses à faire si vous voulez des auditions de qualité, sans incohérence ni contradiction. À ça, il faut ajouter la pression des policiers, le stress,..." Après le transfert, a-t-il poursuivi, "on vous dépose devant un juge ou un enquêteur et vous devez encore répondre à des questions toute la journée."

"Je ne comprends pas comment on peut faire les choses comme ça", a-t-il conclu.

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