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Le tribunal correctionnel de Namur a prononcé vendredi une peine de 2 ans de prison avec sursis probatoire de 5 ans et une interdiction de travailler avec de jeunes enfants à l'encontre d'une ancienne gardienne d'enfants, qui devait s'expliquer le 24 février au sujet de préventions de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de plus de 4 mois sur un enfant de 9 mois dont elle avait la garde et qui présentait les symptômes du bébé secoué.
Les faits qui étaient reprochés à la prévenue se sont déroulés à Namur à une date indéterminée entre le 4 et le 28 septembre 2017. Celle-ci accueillait à son domicile 5 enfants par jour depuis une douzaine d'années. Interrogée par le tribunal, la prévenue déclarait ne pas avoir secoué l'enfant. "Au matin, tout allait bien, mais après la sieste, il était amorphe, j'ai envoyé un SMS aux parents. " A la suite des faits, l'ONE a rompu sa convention avec l'accueillante, estimant qu'elle aurait dû alerter le 112 au vu de l'état de l'enfant. À l'arrivée des parents, les yeux du bébé de 9 mois étaient révulsés et il convulsait sur un tapis de jeu.
L'enfant a été admis au CHR de Namur puis, vu son état alarmant, a été transféré vers le CHR de Liège, qui a confirmé l'existence du syndrome du bébé secoué, se traduisant par des hématomes sous duraux, un œdème cérébral et des hémorragies rétiniennes. Le polygraphe utilisé lors de l'interrogatoire de la prévenue a relevé des réactions mensongères