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Dix-sept personnes, dont trois enfants, ont trouvé la mort dans la nuit de mercredi à jeudi après une fuite de gaz dans un bidonville d'une ville minière proche de Johannesburg, selon le dernier bilan fourni par les autorités locales.
Les secours suspectent des bouteilles de gaz utilisées par des mineurs illégaux d'être à l'origine de la fuite. Le quartier, déshérité et traversé par une rue en terre bordée de cabanes en tôle ondulée, est situé au pied d'une mine désaffectée.
Sur place jeudi matin, le Premier ministre de la province du Gauteng, Panyaza Lesufi, a annoncé à la presse qu'une personne transportée à l'hôpital était décédée dans la matinée, portant le bilan à 17 morts.
Le précédent bilan faisait état de 16 morts, et avait été revu à la baisse par rapport au bilan initial de 24 morts des autorités. Trois enfants font partie des personnes tuées, a ajouté M. Lesufi.
"Cinq personnes ont été admises ce matin dont une placée sous oxygène. Onze personnes au total sont hospitalisées", a-t-il précisé.
Appelés autour de 20 heures, initialement pour ce qui semblait être une explosion, les services d'urgence ont constaté qu'il s'agissait d'une fuite de gaz. Une bouteille d'oxyde de nitrate a été trouvée sur les lieux.
"Les informations préliminaires indiquent que ces personnes utilisaient ce gaz dans le cadre d'activités minières illégales", a-t-il encore avancé auprès de l'AFP. "Apparemment, les mineurs clandestins utilisaient le gaz pour extraire l'or du sol".
Rongée par un chômage endémique, l'Afrique du Sud compte des milliers de mineurs illégaux surnommés "zama zamas" (ceux "qui essayent et essayent encore", en langue zouloue), vivant souvent dans des bidonvilles. Ils descendent dans des mines abandonnées car souvent plus assez rentables et tentent d'en tirer ce qu'il reste de métaux précieux, de pierres ou même de charbon.