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Onze nouvelles "chambres réparatrices" seront mises en service d'ici la fin de l'année dans les tribunaux correctionnels du pays, a annoncé le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne mercredi, à l'occasion d'une visite de la salle de réparation pour les cas de violence intrafamiliale du tribunal correctionnel de Malines. Le principe de ces chambres est qu'il faut d'abord s'attaquer aux problèmes sous-jacents - d'addiction ou d'agressivité par exemple - avant que la Justice ne prononce une sentence. L'objectif est également de limiter le risque de récidive. Un montant de 4,6 millions d'euros a été débloqué dans cet objectif.
Il existe déjà 11 chambres réparatrices dans le pays à l'heure actuelle : 10 "chambres de traitement de la toxicomanie", ainsi que la salle pour les cas de violence intrafamiliale de Malines. "Quelque 70% des condamnés récidivent dans les cinq ans dans notre pays. Très souvent, ils sont confrontés à un problème sous-jacent, comme la toxicomanie, l'abus d'alcool ou l'agressivité, qui les poussent à commettre des infractions. Dans ces salles réparatrices, nous souhaitons les aider à remédier à ces difficultés."
Si le prévenu reconnait les faits et accepte de suivre un processus de restauration, le juge peut décider de reporter le procès et de fixer plusieurs moments d'évaluation intermédiaire. En présence d'un problème de drogue, la personne doit, par exemple, s'engager à se faire hospitaliser. Un prévenu agressif devra, lui, suivre des cours de gestion de l'agressivité ou suivre une thérapie chez un psychologue.
La condition pour engager un processus de restauration est que les faits soient reconnus, que les personnes admettent qu'elles rencontrent un souci et qu'elles acceptent d'y remédier.
La première CTT avait ouvert ses portes en 2008 à Gand. Parmi les personnes qui ont depuis suivi un trajet restauratif, une baisse de 31% des récidives a été enregistrée.