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L'audition en tant que témoin d'Ayoub El-Khazzani, condamné en France pour l'attentat raté dans un Thalys en 2015, devant la cour d'assises de Bruxelles n'aura finalement pas lieu mercredi. Les autorités judiciaires françaises ont fait savoir lundi après-midi que l'homme refusait d'être transféré en Belgique pour témoigner devant la cour. Il en est de même pour trois autres hommes écroués en France : Bilal Chatra, Muhammad Usman et Adel Haddadi.
Mardi dernier, la cour d'assises avait rendu un arrêt déterminant que l'audition en tant que témoin d'Ayoub El-Khazzani devrait être effectuée en présentiel. Le parquet fédéral avait pour sa part préconisé que l'homme, condamné en France à la réclusion à perpétuité, puisse être entendu par vidéoconférence en raison du coût élevé du transfert et des risques sécuritaires qui y sont liés.
La cour avait toutefois jugé, dans son arrêt, que ces difficultés n'engendraient pas d'impossibilité et qu'un témoignage sur place était préférable, déboutant de facto la demande du parquet fédéral et donnant raison à la défense des accusés Ali El Haddad Asufi et Bilal El Makhoukhi, qui avaient plaidé pour qu'Ayoub El-Khazzani soit amené physiquement au Justitia.
Les trois autres hommes dont le témoignage était sollicité par la cour, Bilal Chatra, Muhammad Usman et Adel Haddadi, avaient déjà fait savoir qu'ils ne souhaitaient pas témoigner, même par vidéoconférence, et ont donc logiquement refusé tout transfert vers la Belgique.
L'audition de Yassine Atar et Mohamed Bakkali, condamnés pour les attentats du 13 novembre à Paris mais écroués en Belgique, aura lieu comme prévu.