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Les corps d'Ibrahim El Bakraoui et de Najim Laachraoui, qui se sont fait exploser le 22 mars 2016 à l'aéroport de Zaventem, contenaient des traces de TATP, a révélé lundi un toxicologue devant la cour d'assises de Bruxelles. Aucun des kamikazes de Bruxelles n'était en revanche sous l'influence de l'alcool ou de drogues.
Après les attentats, des analyses toxicologiques ont été effectuées sur des échantillons des corps des frères El Bakraoui et de Najim Laachraoui. Aucun d'entre eux ne contenait de substances alcooliques ou stupéfiantes, mais les corps d'Ibrahim el Bakraoui et de Najim Laachraoui contenaient, dans le cerveau, le sang et les poumons, des traces de produits chimiques indiquant qu'ils avaient inhalé du TATP, l'explosif très volatil fabriqué par la cellule bruxelloise pour confectionner ses bombes, avant leur mort. Le corps de Khalid El Bakraoui en était, lui, totalement exempt.
Le toxicologue a également expliqué qu'aucune étude scientifique n'existait concernant les effets de l'inhalation de TATP sur l'organisme, mais qu'il pouvait probablement causer "une forme d'amortissement". Il a également affirmé que quelqu'un qui visitait un appartement ou était fabriqué ce produit en grande quantité pourrait en avoir des traces dans son organisme. Il a aussi estimé à une dizaine d'heures le temps d'évacuation des produits par le corps suite à une brève exposition.