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Entre 2020 et 2021, le nombre d'automobilistes contrôlés positifs aux stupéfiants a augmenté de 21%. La tendance est aussi à la hausse en 2022, même si les chiffres complets ne sont pas disponibles, a communiqué Touring mercredi. L'association qui défend les intérêts des usagers de la route craint que la consommation de drogues au volant augmente encore davantage.
Comme l'alcool, les stupéfiants augmentent considérablement le risque d'accidents avec dégâts corporels. C'est pourquoi Touring demande davantage de contrôles et d'actions de sensibilisation comme les campagnes BOB, mais centrées autour de la toxicomanie.
"Auparavant, la présence d'un médecin était obligatoire pour effectuer cette tâche, ce qui diminuait considérablement le nombre de contrôles pour manque de temps", a rappelé Touring. "Nous constatons une augmentation de 21% en une seule année (10.930 cas en 2020 contre 13.282 en 2021). Cette tendance à la hausse se poursuit depuis quelques années."
En Belgique, la détection de la conduite sous influence de drogues ne nécessite plus de prise de sang. Un test salivaire et une série de tests suffisent pour contrôler la consommation de cannabis, de speed, d'ecstasy, d'héroïne et de cocaïne depuis le printemps 2019. Ce qui rend le testing plus rapide, plus efficace et plus proche de la réalité.
Plus de 30% des infractions se produisent dans la tranche d'âge 20-24 ans, suivie de 25% pour la tranche d'âge 25-29 ans. 94% sont des hommes et 25% des contrôles ont lieu les nuits en week-end, selon les chiffres observés par Touring.
"Nous pensons également que la prévention est encore trop limitée. C'est dommage, car l'effet positif de cette prévention est très clair en ce qui concerne les jeunes et l'alcool au volant", a conclu Touring.