Accueil Actu Belgique Faits divers

Les juges polonais doivent ignorer les décisions de la chambre disciplinaire controversée

Les juges polonais sont tenus d'ignorer les décisions d'une chambre disciplinaire controversée, a tranché la Cour de justice de l'UE jeudi dans un nouvel arrêt.

"Les juridictions nationales sont tenues d'écarter l'application d'un acte ordonnant, en méconnaissance du droit de l'Union, la suspension des fonctions d'un juge", dit cet arrêt.

La Pologne a mené en 2019 une réforme fortement débattue de son pouvoir judiciaire. Une nouvelle chambre disciplinaire de la Cour suprême polonaise a depuis le pouvoir de lever l'immunité des juges et de les poursuivre au pénal. La Commission européenne s'est adressée à la Cour de justice de l'UE, qui a rejeté les réformes au début du mois dernier. La chambre disciplinaire ne répond pas aux exigences d'indépendance et d'impartialité. L'organe a depuis été supprimé.

Dans l'intervalle, en Pologne, une affaire était en cours concernant un juge du tribunal régional de Varsovie dont la chambre disciplinaire avait autorisé la suspension et les poursuites pénales en 2022. Ses affaires avaient été confiées à d'autres juges. L'un d'entre eux a demandé à la Cour de justice UE s'il devait ou non poursuivre l'examen de l'affaire, compte tenu de la controverse entourant la chambre disciplinaire. De son côté, le tribunal régional de Varsovie a voulu savoir si le juge en question pouvait encore instruire une affaire pénale en cours.

Dans un arrêt rendu jeudi, la Cour a décidé que les juges polonais devaient ignorer les décisions de la chambre disciplinaire, indépendamment de ce qu'en dit la Cour constitutionnelle polonaise et en vertu de la primauté du droit européen.

À lire aussi

Sélectionné pour vous

"Pas compréhensible, sans doute idéologique": les arguments de Valérie Glatigny pour l'Enseignement sont-ils incohérents?

Dès ce mercredi, certains enseignants mèneront des actions symboliques dans leurs écoles avant une grande mobilisation les 27 et 28 janvier prochain. Leur objectif : contester la réforme menée par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Des critiques qui n'empêcheront pas pourtant sa mise en oeuvre, préviens Valérie Glatigny, ministre de l'Éducation et de l'enseignement de Promotion Sociale.