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Un manifestant hostile au pouvoir né du putsch d'octobre 2021 au Soudan a été tué mardi par une balle des forces de sécurité, indique un syndicat de médecins pro-démocratie, portant à 125 le nombre de morts de la répression.
Le manifestant, un homme dont le corps n'a pas encore été identifié, a été "touché par une balle au torse" alors qu'il participait à une marche contre le pouvoir militaire dans la banlieue nord-est de Khartoum, précise ce syndicat qui recense les victimes de la répression depuis la révolte de 2019 qui a poussé l'armée à démettre le dictateur Omar el-Béchir.
Militaires et civils s'étaient alors engagés à partager le pouvoir pour amener le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, vers la démocratie. Le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane a brutalement interrompu cette transition.
La communauté internationale a coupé son aide en rétorsion. Civils et militaires discutent désormais un nouvel accord-cadre pour revenir au statu quo d'avant-putsch.
La rue, elle, continue de rejeter en bloc le pouvoir militaire et les civils qui acceptent de s'asseoir à la même table de négociation que les généraux. Des cortèges ont défilé mardi dans plusieurs quartiers de la capitale, ont rapporté des militants.