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La demande de libération immédiate du fondateur du quotidien hongkongais Apple Daily, Jimmy Lai, est au cœur d'une déclaration commune rédigée par Reporters sans frontières (RSF) et signée par 106 dirigeants de presse issus de 42 pays. Deux des signataires sont également lauréats du prix Nobel de la paix, fait savoir RSF dans son communiqué de presse publié mardi.
Par l'entremise de sa pétition, l'ONG entend "dénoncer l'état déplorable de la liberté de la presse, qui s'est gravement détérioré ces dernières années, dans le territoire".
Elle informe que Jimmy Lai, 75 ans, est détenu depuis 2020 dans une prison de haute sécurité à Hong Kong et est régulièrement débouté de ses demandes de libération sous caution. Le magnat de la presse purge des peines de prison pour avoir participé à des manifestations pro-démocratie "non autorisées" et pour des allégations de fraude, explique RSF. "Plus inquiétant encore, il risque maintenant la prison à vie en vertu de l'implacable loi nationale sur la sécurité, à l'issue d'un procès qui devrait débuter le 25 septembre", indique l'association.
"Nous soutenons Jimmy Lai. Nous sommes convaincus qu'il a été ciblé pour avoir publié un journalisme indépendant et nous condamnons toutes les charges retenues contre lui", déclarent les patrons des médias internationaux. Par la même occasion, ces derniers appellent à la libération des 13 autres journalistes actuellement emprisonnés à Hong Kong, et à l'abandon de toutes les poursuites en cours contre les 28 journalistes ciblés.
Au-delà des arrestations, Apple Daily a été contraint de fermer ses portes.
Ces trois dernières années, la Chine a utilisé, entre autres, sa loi nationale sur la sécurité pour mater la contestation populaire envers son régime sur l'île de Hong Kong, une région administrative spéciale avec une autonomie de plus en plus rabotée.