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Au dernier jour de sa visite au Mozambique, la ministre fédérale de la Coopération au développement Caroline Gennez (Vooruit), a visité l'Institut national de météorologie (INAM), l'équivalent mozambicain de l'IRM, dans la capitale Maputo. Cet institut est confronté à un manque de personnel qualifié.
L'INAM existe depuis 1908 et compte aujourd'hui 105 stations météorologiques. Les mesures sont principalement effectuées manuellement et notées dans de grands tableaux sur papier, a expliqué le directeur adjoint Mussa Mustafa au ministre Gennez. En effet, l'institut ne dispose pas d'un personnel suffisamment formé pour numériser ces données et élaborer des scénarios à long terme, a souligné Jonas Zuculi, chef du département de recherche. Ces personnes existent pourtant mais le gouvernement refuse de les recruter, a ajouté l'INAM.
"L'IRM mozambicain dispose de prévisions météorologiques, mais elles ne sont pas encore aussi précises qu'en Europe. Or, un pays aussi vulnérable aux cyclones - le dernier cyclone, Freddy, y a même touché terre à deux reprises - a besoin de données précises", a déclaré le ministre Gennez à l'issue de la visite. "De plus, lorsqu'une tempête arrive, il est important d'avertir la population afin qu'elle puisse se mettre rapidement à l'abri. C'est pourquoi la Belgique contribue au système mondial d'alerte pour les phénomènes météorologiques extrêmes".
La semaine dernière, le ministre Gennez a annoncé que la Belgique investissait dans le programme Early Warnings For All (EW4All), une initiative des Nations unies qui vise à donner à chacun, dans le monde entier, l'accès à des prévisions météorologiques précises et à des systèmes d'alerte permettant de sauver des vies d'ici 2027.