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La production d'aliments pour animaux accuse une baisse de 6% en Belgique en 2022, a annoncé vendredi la Belgian Feed Association (BFA). Cette diminution est liée à différents facteurs tels que la crise énergétique, une augmentation du prix des matières premières et plusieurs décisions politiques ayant influencé la production.
La production en 2022 équivaut à 6,7 millions de tonnes, le niveau le plus bas atteint depuis 2011. En raison de la baisse des ventes et de la hausse des prix des aliments pour animaux, le chiffre d'affaires a toutefois augmenté de 25% par rapport à 2021 pour atteindre 6,9 milliards d'euros. Le secteur belge de l'alimentation animale représente ainsi 10% du chiffre d'affaires de l'ensemble de l'industrie alimentaire et est le 7e en Europe.
Parmi les décisions politiques ayant eu un impact direct sur la production, l'accord sur l'azote conclut par le gouvernement flamand après des mois d'atermoiement a joué un rôle important, selon la BFA. Cet accord prévoit une réduction des rejets d'azote issus de l'agriculture par une diminution des cheptels dont celui des porcs (-30%), ce qui a un impact direct sur la production belge d'aliments pour animaux. La production d'aliments pour porcs représente en effet la moitié de la production totale d'aliments pour animaux en Belgique.
"En raison de l'incertitude quant à l'approche du gouvernement flamand en matière d'azote et des mauvaises conditions de marché dans le secteur porcin, nous constatons une baisse de 8,7% de la production d'aliments pour porcs en 2022. La baisse pour les autres espèces animales est moins prononcée : -2,2% pour les aliments pour bovins et -1,9% pour les aliments pour volailles", explique Katrien D'hooghe, Managing Director de BFA.
Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre dans les années à venir, prévoit la Belgian Feed Association.