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L'enseignement du bouddhisme dans les écoles officielles de la Fédération Wallonie-Bruxelles soulève à ce stade de nombreuses questions juridiques, a indiqué mardi la ministre de l'Éducation Caroline Désir (PS) en commission du Parlement.
Un projet de loi du fédéral entend intégrer le bouddhisme parmi les conceptions philosophiques officiellement reconnues par l'État belge.
Et conformément à la Constitution, cette reconnaissance pourrait potentiellement ouvrir la voie à l'enseignement de cette pratique dans les écoles officielles, au même titre que les autres religions ou la morale.
Interrogée sur cette perspective mardi en commission du Parlement, la ministre Désir a précisé que plusieurs questions juridiques devaient toutefois être éclaircies préalablement.
L'Union bouddhique belge (UBB) a en effet choisi de se faire reconnaître non comme une religion, mais au titre de morale non-confessionnelle.
Or, l'article 24 de la Constitution qui porte sur les cours de morale et de religions dans les écoles publiques, ne prévoit qu'une seule morale non-confessionnelle, et non deux..., a expliqué la ministre.
Devant les députés, Mme Désir a aussi rappelé que l'avant-projet de loi prévoyait la possibilité, et nullement l'obligation, d'organiser des cours de philosophie bouddhique dans les écoles.
Elle a ajouté n'avoir d'ailleurs reçu à ce stade aucune demande en ce sens de l'UBB.
Quant au coût à charge de la Fédération pour l'organisation d'un cours de bouddhisme, la ministre a répondu que celui-ci dépendrait du nombre d'élèves qui le solliciterait.
S'ils devaient être aussi nombreux que ceux suivant le cours de religion orthodoxe, le coût d'organisation se chiffrerait alors à quelque 2,5 millions d'euros par an, hors frais de formation des enseignants, a-t-elle conclu.