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Marc Botenga, le député européen PTB, était l’invité de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, il a expliqué pourquoi il n’a pas voté un texte européen condamnant le Hamas.
Jeudi dernier, il y a eu un vote au Parlement européen sur une résolution condamnant le Hamas et le qualifiant de terroriste. L’écrasante majorité des 700 députés a voté pour, mais 21 députés, dont Marc Botenga, ont voté contre.
Le député PTB explique: "Parce que cette résolution n’appelle pas à un cessez-le-feu immédiat aujourd’hui à Gaza. Nous voyons les images. Nous avons évidemment soutenu la partie du texte qui condamnait les attaques contre des civils innocents en Israël. Il n’y a pas de doute là-dessus. On a voté séparément ces parties-là justement et on les a soutenues. Le problème de cette résolution, c’est qu’aujourd’hui on voit les crimes de guerre israéliens à Gaza, un nettoyage ethnique, et cette résolution refuse d’appeler à un cessez-le-feu".
Martin Buxant rappelle que l’extrême droite s’est abstenue et n’a pas voté contre le texte. "On n’a rien à voir avec l’extrême droite. Celle-ci s’est abstenue parce qu’elle ne veut aucun soutien aux Palestiniens", affirme Marc Botenga.
Il y a eu des massacres de civils israéliens : des femmes violées, des enfants tués. "Pourquoi ne pas vouloir dire le mot terroriste quand on parle du Hamas ?", demande Martin Buxant. "Je n’ai aucun problème à appeler ça terrorisme ou crimes de guerre. Je préfère crimes de guerre, parce qu’en droit international, c’est clairement défini. Mais, on peut parler de terrorisme évidemment. Et alors, il faut dire aussi que ce qui est en train de se passer aujourd’hui dans la bande de Gaza, les bombardements, les crimes de guerre israéliens, c’est une forme de terrorisme d’état. Il faut oser le dire, parce qu’on bombarde des civils de manière indiscriminée", estime Marc Botenga.
Le député européen PTB poursuit : "Moi, ce qui me guide, ce sont les droits humains et le droit international. Ce qu’on demande, c’est un cessez-le-feu immédiat pour que les tueries s’arrêtent et un respect strict du droit international et du droit humanitaire. Aujourd’hui, ce qui se passe, c’est une violation massive des droits humains des Palestiniens à Gaza".
"D’un côté, il y a une organisation terroriste, le Hamas vous avez dit le mot, et de l’autre côté, il y a un Etat, Israël. On peut discuter de la riposte à Gaza, mais ce n’est pas du terrorisme. Pourquoi parler de terrorisme d’état ? Vous les mettez sur le même pied ?", interroge Martin Buxant.
"Le terrorisme d’état existe. On peut parler de crimes de guerre, on peut parler de terrorisme d’état. Pour moi, un enfant palestinien ne vaut pas moins qu’un enfant israélien. Tandis que, malheureusement madame von der Leyen, elle a du mal à condamner les tueries d’enfants palestiniens. La présidente de la Commission européenne, quand elle est allée en Israël au moment de l’annonce du départ forcé de plus d’un million de Palestiniens, n’a même pas demandé le respect du droit international", répond le député européen.


















