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L'étude de l'Institut de sécurité routière Vias sur la vitesse excessive doit inciter les pouvoirs publics à agir, estime le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet. L'écologiste a avancé jeudi plusieurs pistes, dont certaines figurent déjà dans des projets soumis au gouvernement.
"La dernière étude réalisée par Vias démontre à quel point la lutte contre les vitesses excessives reste une préoccupation majeure en termes de sécurité routière. La vitesse est avec l'alcool et la distraction un des trois tueurs sur nos routes. Nous continuons à avoir un problème culturel avec la vitesse en Belgique. Certains dépassements sont nettement au-delà de ce qui est autorisé. Des formations en cas de retrait de permis, des sanctions contre l'apologie de la vitesse, des amendes plus progressives en fonction de la vitesse, plus de radars tronçons et une meilleure lutte contre la récidive. Il faut agir !", a-t-il déclaré.
La proportion de conducteurs ne respectant pas la limitation de 90 km/h a doublé en dix ans, passant de 26% en 2012 à 54%, pourcentage le plus élevé depuis le début des mesures, s'inquiète Vias dans sa dernière mesure de comportement en matière de vitesse.
L'institut qualifie cette tendance de "préoccupante" alors que plus de la moitié des conducteurs mesurés enfreignent la limitation de 90 km/h. Un pour cent des automobilistes mesurés ont même dépassé la limitation d'au moins 47 km/h, relève Vias, qui souligne qu'en cas de contrôle, ces personnes auraient été automatiquement renvoyées devant le tribunal.