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Aurélie, atteinte d'un cancer du sein, a porté un casque réfrigérant pour limiter la chute de ses cheveux: "Sincèrement, ça m'a beaucoup aidé"

En cette journée mondiale de lutte contre le cancer, une petite lueur d’espoir pour éviter les effets secondaires de la chimiothérapie : des casques pour limiter la chute des cheveux vont bientôt être proposés dans un plus grand nombre d’hôpitaux gratuitement. Jusqu’ici, seuls quelques hôpitaux du pays le proposaient car c’est un traitement couteux qui était entièrement à charge des établissements. Mais depuis le 1er janvier, il est remboursé par l’Etat. 

Aurélie, que nous avons rencontré, a 32 ans. En septembre dernier, elle apprend qu’elle souffre d’un cancer du sein. "Cela a été un choc. Il s'agit d'un triple négatif et malheureusement, il est génétique", confie-t-elle.

Au début de sa chimiothérapie, les médecins lui proposent un traitement du refroidissement du cuir chevelu. Avec un casque qui permet de ralentir la chute des cheveux. "J'ai commencé par 12 petites chimiothérapies et le casque fonctionne, ça c'est certain", souligne Aurélie. "Avec les quatre grosses chimio que je suis en train de vivre actuellement, la chute des cheveux était inévitable. Du jour au lendemain on les a par poignée en main. C'est quelque chose de traumatisant. Pour ma part, on arrive à la fin du processus."

Aujourd’hui, elle porte une perruque. Le casque, lui a permis de garder ses cheveux pendant plusieurs mois après le début du traitement. "Sincèrement, ça m'a beaucoup aidé. Déjà l'annonce plus les chimiothérapies et les effets indésirables, cela faisait déjà beaucoup. Reporter cette chute de cheveux, ce n'était pas plus mal pour ma féminité, pour mon image", poursuit Aurélie.

L’appareil dit de refroidissement du cuir chevelu, le voici.

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"Nous posons ce casque sur la tête de nos patients, chez qui on aura au préalable mouillé les cheveux. On recouvre alors le dispositif, la charlotte au-dessus", explique Allal Hayet, infirmière en chef à l’hôpital de jour.

"C'est le fameux casque réfrigérant qui consiste à abaisser fortement la température du cuir chevelu, et donc à la racine même du cheveu. De sorte que lorsque l'agent de chimiothérapie arrive à cet endroit, il ne pourra pas exercer son action toxique sur le cheveu", précise  Martine Picard, oncologue à l’Institut Jules Bordet.

Ce système existe depuis longtemps, mais jusqu’à maintenant, son financement était pris en charge par les hôpitaux. Depuis le 1er janvier, il est remboursé par l’Etat. "Nous avons restauré une certaine équité entre les hôpitaux qui l'offre et les autres hôpitaux. Tous les hôpitaux qui organisent la chimiothérapie avec ces produits vont aussi offrir ces équipements", conclut Frank Vandenbroucke, ministre fédéral de la santé.

Ce traitement sert aussi à réduire la chute des ongles et les lésions nerveuses sur les mains et les pieds.

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Commentaires

1 commentaire

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  • C'est une bonne chose..., heureusement que les solutions évoluent. les miens n'ont jamais repoussés après la chimio...cas rares mais ça existe ;-(

    Nadia Alex
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