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"C'est devenu impayable": le secteur de la construction est toujours plus en difficulté

Le secteur de la construction a connu une baisse importante de son activité en 2024, en particulier dans les activités de la construction et de l'installation pour les logements neufs. Pour la quatrième année consécutive, le secteur est en recul : -0,4 % cette année, soit quatre fois plus qu'en 2022 et 2023.
 

À Fosses-la-Ville en Province de Namur, plutôt que de rénover une vieille bâtisse à un coût important, on y a construit un bâtiment flambant neuf avec 12 appartements. "On paie 250 000 euros pour un appartement de deux chambres avec emplacement de parking et une surface de 90 m2 plus ou moins", indique Michael Abbruzzese, administrateur de la société Bajart.

C'est devenu impayable 

Un prix très raisonnable qui devrait attirer les acheteurs. Oui mais voilà, le pouvoir d’achat des ménages est en nette diminution : on ne vend pas beaucoup et on construit de moins en moins. "Le problème, c'est que la demande est là. Tout le monde veut un bon logement. Mais c'est devenu impayable pour la plupart des ménages à cause des coûts", explique Niko Demeester, administrateur délégué d'Embuild, la confédération de la Construction. Le secteur de la construction a connu une baisse importante de son activité en 2024, en particulier dans les activités de la construction et de l'installation pour les logements neufs.

Même la rénovation est en recul constant depuis trois ans. Pour atteindre à peine +0,5 % cette année. "On rénove aujourd'hui un peu moins de 50 logements par jour alors qu'on devrait être à 470", poursuit-il. Il faudrait donc rénover trois fois plus de logements en Flandre et quatre fois plus à Bruxelles et en Wallonie. Il faudrait construire 375.000 logements d'ici 2030 pour éviter une crise du secteur. 

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