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Economiser un MAXIMUM en rendant sa maison INTELLIGENTE: le carnet de commande de Jean-Michel a augmenté de 30% sur les 4 derniers mois

En Belgique, le chauffage des bâtiments représente un cinquième des émissions totales de CO2. Pour réduire cet impact énergétique, on peut isoler ou opter pour les énergies renouvelables. On peut aussi essayer d’améliorer l’efficacité des machines déjà installées dans les bâtiments. C’est l’un des objectifs des bâtiments intelligents. Nos immeubles seront-ils bientôt des ordinateurs ?

Quand le soir tombe sur les quartiers d’affaire de Bruxelles, les employés rentrent chez eux mais leurs bureaux restent souvent allumés. Des étages entiers illuminent la nuit. 

Le bar s'allume tout seul à 16h

Est-ce qu’en quittant votre bureau, vous avez pensé à éteindre les lumières ? "Il y a encore une collègue dans le bureau, donc j’espère qu’elle va y penser. Mais, normalement on y pense", répond l’un de ces travailleurs. "Cela se fait automatiquement", dit un autre.

Bob Whorman est le propriétaire d’un hôtel. S’il y a bien une chose qu’il déteste c’est perdre de l’argent en gaspillant de l’énergie. Dans les espaces communs de son bâtiment, tous les interrupteurs sont connectés. Il les pilote du bout des doigts ou il laisse une application gérer tout ça pour lui : "On peut créer des scénarios. Par exemple, le bar s’allume tout seul à 16h. Le serveur peut lui-même sur la tablette du bar mettre l’ambiance en fonction de l’heure de la soirée ou le téléphone. Donc, il y a trois possibilités de le faire", souligne-t-il.

Son hôtel est un bâtiment intelligent. Eclairage, chauffage, ventilation, toutes les machines communiquent entre elles. Des capteurs ou un agenda en ligne peuvent activer ou désactiver les appareils de chaque pièce. 

"On appuie sur start meeting et automatiquement l’ensemble des lumières va s’adapter. Eventuellement, les stores vont s’ouvrir ou se refermer. Et puis, l’écran va également s’activer", détaille un employé.

Chaque machine fournit des données qui, une fois analysées, permettent d’améliorer leur efficacité. "En connectant les panneaux solaires à la solution Trigrr qui régit le bâtiment, on va pouvoir aligner les productions aux consommations. Et s’il y a par exemple, surproduction, chauffer la piscine du bâtiment et inversement arrêter certaines consommations, lorsqu’il n’y a pas suffisamment de soleil sur une journée", explique Jean Michel Verhulst, l’un des fondateurs de la technologie qui équipe le bâtiment. 

Une diminution de 10 % de l'empreinte carbone

Depuis le début de la crise énergétique, le carnet de commande de Jean Michel se remplit. Une hausse qui atteint 30% sur les quatre derniers mois. 

A en croire, Laurent Schiltz de l’association belge des entreprises de construction, à l’avenir nos bâtiments seront de plus en plus intelligents : "Il faut aussi garder un certain pragmatisme. Il ne faut pas non plus faire du smart pour vouloir faire du smart, parce que c’est aussi des consommations d’énergie de mettre de capteurs et autres. Mais, dans un grand nombre de cas, ces capteurs vont permettre de faire des économies ou d’avoir une meilleure connaissance en fin de vie du bâtiment, par exemple pour faire un meilleur tri des déchets", ajoute-t-il.

Selon une étude d’Agoria, la fédération des entreprises technologiques, les solutions qui rendent les bâtiments intelligents permettraient de diminuer d’environ 10% leur empreinte carbone. 

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